Profitant d’un séjour parisien, j’ai visité, il y a quelques jours, le Salon de l’Automobile (aujourd’hui on dit « le Mondial… »). J’ai conscience qu’en ces temps d’ « automobilophobie » et de licenciements, cette visite n’est pas vraiment politiquement correcte.
Circonstance aggravante (ou atténuante ?) : je ne suis pas un vrai amateur de voitures. Pendant longtemps, c’est sans passion excessive que j’achetais des Renault avec pour objectif d’avoir un véhicule capable de me trimbaler tout au long de l’année civile et d’assurer de longs raids à travers l’Europe l’été arrivant. Il fallut attendre mon improbable histoire d’amour avec une Rover (voir, sur ce blog, Latin rover), pour que je mette un peu d’affect dans tout cela. Mais, dans l’ensemble, je suis plutôt un automobiliste tiède peu sensible aux vrombissements des moteurs et aux galbes des carrosseries.
Le salon était un lieu exotique et sophistiqué presque inaccessible. Un lieu que je me promettais d’investir quand je serais plus grand.
Maintenant, je suis grand, et, sous l’œil faussement sévère de ma coéquipière, je zigzague avec une certaine frénésie entre les décors de rêve et les carrosseries rutilantes, les concepts cars et les collections vintage. Et je suis heureux, tout simplement heureux.