Fringe – Episode 5.02

In absentia

Saison 5, Episode 2 sur 13
Diffusion vo: FOX – 5 octobre 2012

Notre équipe de rebelles prend la direction du labo du MIT pour tenter de trouver un indice et tombe sur un garde …

La direction de ce début de saison semble assez claire: il faut assembler le puzzle mémoriel pour connaitre comment battre les observateurs. Et cela va passer par la quête de cassettes Betamax. Mouais ok.  L’idée n’est pas forcément mauvaise mais je bloque sur deux points: la caméra et la cassette. Pour la caméra, j’ai du mal à croire que les observateurs ne l’aient pas récupérer. Ils savent que Walter est u ndanger pour eux mais non, ils ont tout laissé tranquillement dans l’ambre. Sachant que les rebelles leur piquent leur technologie, et qu’ils ont la technologie pour désambrer les choses (cf la tête de Desmond de Lost), c’est un gros risque qu’ils ont pris. Cela me semble assez peu logique de leur part.
Quant à la cassette, j’ai trouvé aussi bizarre que Walter expose le moyen de récupérer son plan aussi facilement. « A tous ceux qui regardent, je vais vous donner les moyens de battre les observateurs ». Enfin pas aussi facilement puisqu’à aucun moment, il ne dit où chercher la première des cassettes qu’il a réalisé. Bon courage la trouver Peter.

A coté de cela, on occupe Etta en en faisant une femme sans coeur et sans pitié pour les ennemis, ici un humain collabo. L’ensemble n’est pas spécialement aidé par l’actrice jouant Etta. A plusieurs moments, je n’ai pas ressenti la colère froide qu’elle devrait avoir. On aurait plutôt dit qu’elle agissait mécaniquement, sans la moindre émotion. Et je ne pense pas que cela soit voulu par les scénaristes parce qu’il y a un paquet d’autres scènes qu’elle joue sans émotion (cf la photo au dessus par exemple). Elle aurait pu faire un bon Terminator en fait. Et c’est un peu dommage parce que la thématique développée est bonne, surtout avec l’introduction de Olivia dans l’équation. Elle n’a pas vécu la guerre, elle n’a pas évolué avec eux. Elle ne sait pas ce que c’est d’être résistant en 2036. Et cela permet de montrer à quel point les gentils se sont dshumanisés, Etta n’hésitant pas à torturer et menacer de mort sans remords un autre humain qui n’a agit que par instinct de survie. Qui est vraiment le méchant ? Qui est vraiment le gentil ? Aucun des deux n’est irréprochable et leurs actions se comprennent dans les deux cas. L’écriture est très fine sur le coup et l’épisode s’en sort à merveille, surtout en restant ambigu sur le collabo. On ne nous dit jamais vraiment pourquoi il a rejoint le camp des observateurs. Enfin si, on nous donne plusieurs raisons mais on reste incapable de dire qu’elle est la véritable version. Et garder cette ambiguité est une bonne chose.

Le seul point noir finalement dans cette intrigue reste Olivia qui apparait trop niaise. Elle aussi a vécu la guerre, du moins son début et la disparition de sa fille, comme le montre les flashbacks. Elle sait qu’on ne peut pas être toujours confiant et gentil. Mais là, par moments, c’est limite Candy qui débarque. L’épisode aurait dû plus jouer sur la pitié de ce que Etta est devenue que sur la pitié qu’elle porte pour le prisonnier. Enfin, ce n’est que mon avis.

Sinon, on ne le précisera jamais assez, mais quel bonheur Walter, quel talent John Noble ! Toutes ces scènes sont excellentes, que ça soit la destruction du lecteur CD, la torture occulaire ou son excitation avec le rayon laser. C’est juste pile poil le Walter que j’adore !

Bref, 8/10

L’épisode développe très bien l’ambiguité autour des humains et de leurs choix au travers d’une résistante et d’un collabo. On ne sait plus où est vraiment la frontière entre gentil et méchant, entre volontaire et contraint (de rejoindre un camp). C’était un vrai plaisir de suivre les personnages mais un chouïa plus d’exactitude dans le jeu des femmes et un poil plus d’ambition dans l’arc « sauvons le monde » ne serait pas de trop quand même.