Le sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a pour thème: "Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la bonne gouvernance".
Vaste sujet qu'il est difficile de suivre à distance. Loin des déclarations officielles se tiennent pourtant des tables rondes qui semblent apporter l'espoir que la Francophonie demeure une carte maîtresse pour l'Afrique.
Alors attendons le communiqué final de dimanche soir et continuons à suivre les petites phrases sensée corrigée d'autre petites phrases.
Voici deux brillantes interventions d'indigènes non moins brillants, suivies par les participants au sommet de la Francophonie :
Conservation de la nature et Tourisme, Tosi Mpanu Mpanu, a abordé la question en rapport avec les enjeux environnementaux. Il a planché sur la biodiversité, les impacts du changement climatique, la vulnérabilité du continent africain à la suite de son incapacité d’adaptation à cause du manque d’eau, le danger que court le secteur agricole dans la production, l’aggravation de la malnutrition. Au stade actuel, les négociations sur le changement climatique butent sur la mauvaise foi des pays développés.
Pour Tosi Mpanu Mpanu, les pays en développement se présentent à ces négociations seulement avec leur bonne foi, alors qu’ils sont des victimes innocentes des pratiques des pays occidentaux à la suite d’une industrialisation sauvage. La recherche d’un accord minimal ayant comme soubassement les règles d’équité, de droit et de science.
Quant au professeur Mabi Mulumba Evariste, il a abordé le volet économique de la question, en rapport avec la gouvernance mondiale. Evariste Mabi insiste sur le fait que les Etats, dans leurs stratégies économiques ainsi que leurs rapports avec les autres, ne tiennent compte que de leurs intérêts. Même si l’on partage la même langue, le français dans le cas d’espèce, tout dépendra des intérêts que les Etats tirent pour prendre une quelconque position.
En ce qui le concerne, le professeur Philippe Biyoya est revenu sur les rapports entre Etats. L’internationaliste réaffirme que les Etats évoluent avec des rapports basés sur des intérêts bien compris. Aussi, des Etats comme la Chine ont-ils intérêt de réduire leur émission des gaz à effets de serre, tout en sacrifiant leur industrialisation, source de ses revenus actuellement accumulés ?
A l’issue de cet atelier qui avait pour cadre la Maison des savoirs, vendredi dernier sous la modération du professeur Yoka Lye Mudaba, a produit un projet de recommandations qui sera transmis à tous les Etats membres en vue d’éventuels amendements. Les apports des uns et des autres seront pris en compte dans la rédaction de la déclaration finale du 14ème sommet de la Francophonie.