La refondation de l’Ecole Républicaine

Publié le 13 octobre 2012 par Letombe

L’école de la république sort de 10 ans de déstructuration consciencieusement menée par les différents gouvernements de droite. Au-delà des 80 000 postes d’enseignants supprimés, on peut surtout dénoncer l’approche uniquement comptable de l’instruction publique et de l’éducation nationale qui conduit nécessairement à présenter l’école comme un cout et pas comme un investissement sur l’avenir.

Le Président de la République a présenté mardi les principes et les orientations d’une « refondation de l’Ecole Républicaine », à l’issue de la concertation lancée, le 5 juillet, avec l’ensemble des acteurs de l’Education nationale

Cette grande concertation, mise en place par le Président et son Ministre de l’Education nationale Vincent Peillon, est une réussite de par son ampleur, son rythme soutenu, et sa volonté de traiter tous les thèmes. Elle aura permis de recréer des liens entre les acteurs du monde de l’éducation, et de repartir dans une logique constructive d’écoute, de concertation et de diagnostic dans laquelle la mise en place de moyens n’est pas une finalité mais un nouveau départ pour la résolution des faiblesses du système.

Le discours du Président de la République replace la jeunesse, l’école et le projet éducatif au cœur du pacte social pour l’égalité des chances, l’excellence et l’émancipation.

Après les mesures d’urgence de l’été qui ont permis à la rentrée scolaire de se dérouler dans de meilleures conditions, le chef de l’Etat a fixé une feuille de route claire pour mener cette réforme avec un calendrier précis. Un projet de loi d’orientation et de programmation sera mis en discussion dès cette semaine et présenté au Parlement avant la fin de l’année pour fixer les dispositions de la réforme. Des choix importants prendront effet dès 2013 : priorité pour l’école primaire, avec notamment le principe « plus de maîtres que de classes » pour le travail, aide personnalisée dans le temps scolaire, refonte de l’éducation prioritaire, amélioration des rythmes éducatifs, avec l’allègement de la journée, rétablissement d’une véritable formation des enseignants, massacrée par la droite, avec la création des Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation, création de 10 000 postes d’enseignants et personnels d’éducation.

Plusieurs chantiers seront également lancés pour être mis en œuvre rapidement, un service public territorialisé de l’éducation, le développement du numérique, une réflexion sur l’enseignement laïque de la morale, la création d’une instance légitime pour élaborer les programmes et évaluer notre école. D’autres, pour être tout à fait aboutis demanderont plus de temps, l’évolution du métier d’enseignant, une réforme du lycée, la construction d’un « parcours éducatif » pour tous les élèves.

Le Ministre de l’éducation souhaite aussi se pencher sur la préparation des jeunes à l’insertion dans le monde du travail, une problématique trop longtemps occultée et qui est, il faut bien se l’avouer, l’un des talons d’Achille de notre formation très académique.

La majorité à laquelle j’appartiens porte cette ambition pour notre école et soutient les priorités dégagées. Elles constituent un ensemble ambitieux et cohérent qui permettra de remédier aux principales difficultés de notre éducation nationale. Elles rendent de nouveau possible l’espérance pour la jeunesse et le monde de l’éducation.


Écrit par Pascal Terrasse 

Pascal Terrasse

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