Louise bonne d'Avranches, Syn. Louise de Jersey, Bonne ou Beurré d'Avranches, Bergamote d'Avranches, Bonne de Longueval
Cette recette ne se fait pas avec des poires à cuire mais avec des poires de table, la meilleure pour une cuisson brève est Louise bonne d'Avranches qui se récolte toujours encore ferme, c'est à dire début octobre ici.
Le test du ¼ de tour (tourner le fruit d'1/4 de tour, s'il cède, il est bon à cueillir) doit être méthodiquement respecté.
Il faut que la poire soit ferme, les fondantes molles ne sont pas adaptées, Comice par exemple, bien que "Super Comice" de Delbard se tient très bien.
Mettre une branche de verveine citronnelle fraiche sur le fond du plat, y poser les poires pelées épépinées coupées en 4, saupoudrer de sucre de canne muscovado et de quelques traits d'huile d'olive et envelopper le plat dans un film de cuisson haute température.
Cuire 12 minutes au four mixte (micro-ondes + traditionnel) à 190°, il s'agit de faire fondre le sucre et de chauffer la poire, pas vraiment de la cuire, elle doit toujours se tenir.
Rocha, locale nettement plus hâtive, est une poire qui se tient bien aussi
Ensuite laisser reposer hors du four le temps du repas.
Ouvrir le plat sur la table.
Servir la poire tiède avec de la glace au yaourt.
la façon la plus écolo de faire des poire : le sac à fruit
Louise Bonne d'Avranches est une merveille d'équilibre jus/fermeté et subtilité de gout.
Dans cette recette elle devient éminemment fondante et la verveine est un superbe contrepoint (pas trop fort, faut pas d'opposition) à son gout ultime de vieux Bourgogne, de forêt de feuillus après la pluie
Pourquoi Louise bonne ? (cette poire rougit facilement au soleil)
"Je ne sais dans quelle imagination a pu naître l'idée adoptée par le Congrès pomologique, que cette poire a été a dédiée par M. de Lougueval à sa bonne, Louise.
Quoique j'ai lieu de penser que cette histoire, qui attribue à M. de Longueval un rôle un peu ridicule, soit partie primitivement d'Avranches, je dois la repousser énergiquement...
C'est bien Mme de Longueval qui avait le nom de Louise (je l'ai vérifié sur plusieurs actes) et à laquelle la poire a été réellement dédiée. Et c'est également à l'abbé le Berriays que la tradition constante et universelle du pays, et une biographie locale imprimée dés 1808, attribuent cette dédicace... Toutefois, ce n’est pas le nom déjà connu, de Louise-Bonne, que le Berriays donna à la poire nouvelle, mais bien celui de BONNE-LOUISE...
C'est donc exclusivement sous ce dernier nom qu'il est désirable qu'elle soit désignée"