Le web rend idiot.
Intoxiqués par l’injection d’informations en masse, ingurgitations obsessionnelles, montage d’inventions certifiées, mystifications revendiquées. Aveuglé par la lumière du savoir universellement dénaturé, le geek nourris bio ogm, avance à reculons dans l’obscurantisme du siècle nouveau, convaincu de savoir, de toucher à la connaissance ultime. Devoir de Néo-Templier crétin ayant pour mission le combat pour le démantèlement des complots mondiaux révélés par la toile de la liberté virtuelle. Guidé par des avis et préjugés anarchiques prodigués par des pseudos révoltés, anonymat autorisant délires et dérives à profusion. La confusion motivant le courage du malhonnête pitoyable.
Nous atteignons le summum de la bêtise naïve du cloporte satisfait, fièrement figé sur un étron desséché par l’air du temps, en revendiquant l’omniscience de l’impotent.
Trop d’information, tue l’information. Foison de messages ne forge pas l’érudition.
Tout cela devient trop sérieux, inintéressant, donc d’un ennui affligent.
Une rétrospection fortuite sur les publications, affiche une prétention exhibée qui foudroie l’auteur de honte.
Je me proteste, m’auto-conteste, objecte ma conscience. Saturé de questionnement, je revendique le droit à être un imbécile pour accéder à la possibilité d’être heureux.
Inaction oblige, une grève cérébrale s’impose. Inhibition neuronale, synapses en bernes.
Abyssus abyssum invocat, beati pauperes spiritu. &appId;