Les décombres du chantier de construction du mouvement démocrate 67 fument encore, mais il parait (et c'est bien heureux) que nous sommes si soudés et si rassemblés que la "reconstruction" se fera sans difficultés !
C'est dans cette hypocrisie sans nom que se trouve le Modem 67. Comment occulter les derniers mois qui ont secoués notre mouvement ? Pas de ligne nationale claire, pas de ligne locales... et des dissensions. Parce que ce ne sont pas les attaques extérieures, même si elles y ont contribué, qui ont fait flamber la maison. Le pyromane habitait à l'intérieur. Et ce pyromane c'est le modem 67 lui-même. Pas une personne en particulier mais tout le Modem 67, plongé dans les guerres de pouvoir et de personnes.
"Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre".
Nous ne pourrons faire l'économie d'une acceptation de nos divisions claniques qui nous ont conduits au désastre collectif. Non pour nous auto-flageller, mais simplement pour ne pas commettre les mêmes erreurs si nous voulons de nouveau nous retrouver et surtout, ne pas vivre avec des rancoeurs.
Il n'existe aujourd'hui aucune "blanche colombe" permettant un rassemblement de façade. Le rassemblement, lorsqu'il aura lieu, se fera donc sur le fond, sur ce qui fait que d'où nous puissions venir nous reconnaissons la maison Modem comme étant la nôtre. C'est le socle commun de valeurs qui nous unis qui va nous permettre dans un futur proche de travailler tous ensemble, sur le fond, en partageant, afin de dégager un projet commun.
Il nous appartient de montrer que François Bayrou n'est pas le seul à s'atteler à la construction de notre mouvement. Que nous ne sommes pas une machine dédiée au destin de son patron mais dédiée à une certaine vision de la politique, de la France et de l'Europe.