Grappillages 2012 (10)

Par Mauss

Encore 22° à Firenze où je resterai toujours étonné par le niveau des eaux lors du véritable déluge qu'il y a eu en 1966. Quand on voit le niveau de l'Arno en ce moment, c'est difficile à croire !

On prépare la dernière ligne droite pour le WWS qui s'annonce complet ! Bon, la crise est là, manifeste, avec bien des partenaires ayant le pied sur le frein plutôt que sur l'accélérateur. Faut faire avec !

EUROPE

Lire un article de fond, très instructif, dans l'EXPRESS (pages 62 à 66) qui explique à quel point l'Allemagne recherche des bras devant une population locale ne se renouvelant plus.S'il fallait démontrer à quel point la seule route possible est d'aller vers un réel fédéralisme européen, en voilà un exemple frappant. Certes, à l'inverse des USA où il y a une certaine harmonie de langue et de culture, et où un bostonien peut, sans trop de problème, "émigrer" vers la Californie, en Europe, il y a la question de la langue et celle, tout aussi importante, de la différence des cultures du sud et du nord. Tout cela prendra du temps et dieu sait que nos politiques, attachés au paquet de privilèges qui sont les leurs, ne vont pas marcher dans les pas d'un Schumann ou d'un De Gasperi. Mais espérons que pour les générations à venir, face aux problèmes de la mondialisation, l'Europe rebondira "alla grande" sans ne devenir qu'un endroit privilégié de vacances pour le nouveau monde.

TRUFFES

La blanche est de belle qualité cette année. A l'originale d'Alba, viennent de plus en plus s'ajouter, subrepticement, d'autres tartuffi similaires, parfois bonnes, mais l'amateur discriminant fera le voyage à Alba, à Treiso, où Maurilio vous préparera votre repas de l'année ! On va taster ce soir quelques crus toscans sur ce mets de roi pour un Groupe d'amateurs venus du monde entier. On vous dira tout :-)

VIN

Avant d'arriver ici, un arrêt bourguignon me confirme que les producteurs soigneux sont plus que contents de leur récolte. Aussi bien à la DRC qu'au Clos de Tart, avec, paraît-il, de belles surprises à venir en côte chalonnaise. Vu Jean-François Coche-Dury et son fiston : eux ont connu deux coups de grêle, ce qui ne va pas arranger les disponibilités : mama mia !

SEMINAIRES DU WWS

Au moins deux séminaires sur les 6 programmés seront "chauds". D'abord celui d'Antonio Galloni, le bras droit de Parker et Enzo Vizzari (Guides ESPRESSO) où, entre autres questions, nous allons leur demander de nous dire clairement où sont les lignes jaunes à ne pas franchir. En effet, comme - à part de très rares cas comme celui de Parker, généreusement nourri financièrement par ses abonnés - la plupart des journalistes "vins" européens tirent la langue. Les journaux ne veulent plus les payer correctement, et cela aboutit à des concussions avec le monde de la production qui dévalorisent énormément ce qu'ils peuvent dire, écrire, conseiller. Rares sont ceux qui gardent mordicus leur liberté d'opinions. Il suffit de chercher un peu qui et comment s'est occupé d'un prix Gosset récemment créé pour avoir des doutes légitimes sur la valeur d'un tel honneur.

L'autre séminaire qui va être discuté sera celui de Messieurs Olivier Duha (créateur de Webhelp, un des "pigeons" ayant vigoureusement contrattaqué les nouveaux taux fiscaux français, alors même qu'on ne touche pas à des niches qui restent scandaleuses) et Hubert de Boüard sur le marketing du vin. Nul doute que Stéphane Derenoncourt défendra son point de vue, en défense des petits domaines (par la taille et les moyens financiers) qui ne veulent ou ne peuvent souscrire à la priorité donnée à la marque.

On attend aussi du grand Khayat sur le Principe de Précaution, cette aberration chiraquienne mise dans la constitution française ! Allez dire à Christophe Colomb de ne pas partir en mer !

Bref : on va travailler dur, déguster des tout bons et écouter religieusement Sylviane Deferne, Nicolas Dautricourt et autres amis musiciens qui nous nettoient les neurones avant de profonds dodos.

LA QUESTION DES TERROIRS

On va aussi aborder ce thème récurrent lors de la dégustation comparative, avec un millésime choisi dans 4 décennies, de deux grands crus du Domaine de la Romanée-Conti : Richebourg et Grands Echézeaux. Monsieur Aubert de Villaine, qui applique à ces deux vins les mêmes règles de culture et de vinification, nous expliquera que les différences constatées et commentées par les dégustateurs, ne peuvent venir, finalement, que de cette différence entre ces deux climats. Ou alors, faudra qu'on nous explique d'où elles viennent !

LES VINS DU MOIS

Ce n'est pas parce que Jancis Robinson le porte aux nues dans un de ces récents papiers du FT, mais à l'occasion, dégustez le SAN LEONARDO du Marquis Gonzague-Guerrieri. Un domaine plutôt discret en communication, mais toujours dans le top des différents guides transalpins. N'ayez pas peur de le confronter à un cru classé bordelais. A l'aveugle, bien sûr !

La Tenuta San Leonardo : vous y serez reçu comme un prince ! (ICI)

En blanc, je reviens sur cette pure merveille de Belluard, ce rarissime GRINGET qui ne se compare à aucun autre vin. Laissez lui quelques années et ouvrez le comme vous le feriez pour un Montrachet. Emotion, niveau 3.

Voir son site : ICI

CLASSEMENT DE ST EMILION

Autant que je sache, le Ministre n'a toujours pas signé : on attend quoi ?