Avec ses protagonistes bizarroïdes (et peu attachants), son monde dégénéré où l’union entre sciences et médias a enfanté un bébé difforme et déviant, le cinéaste peine pourtant à imposer sa signature : son film est long, inutilement confus, soporifique, prétentieux. Rien ne vient transcender la rigueur excessive de la mise en scène, et toute intensité (tant sur le plan du drame, du thriller, que de l’étude sociologique) se retrouve étouffée par la froideur exacerbée de l’ensemble. Suivre le personnage principal Syd March (Caleb Landry Jones, dont la singularité sert le film), dans son enquête (découvrir qui a contaminé la star Hannah Geist), c’est comme regarder de la chair emprisonnée dans un bocal sous formol. Une expérience vaguement écœurante, certes, mais trop peu palpitante.
Avant-premère Festival FNC