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[Critique] ANTIVIRAL de Brandon Cronenberg

Par Celine_diane
[AVANT-PREMIERE] 
[Critique] ANTIVIRAL de Brandon Cronenberg Bon nombre de fils et de fille de, finissent un jour ou l’autre par passer à leur tour derrière la caméra. On se souvient ainsi des débuts fracassants d’une certaine Sofia (Coppola) ou d’une Jennifer (Lynch) pour ne citer qu’elles, qui réussissaient la prouesse de se démarquer de leur géniteur, sans pour autant en nier les influences. Qu’en est-il de Brandon, fils de David, qui s’essaie au film de genre SF avec Antiviral, œuvre malade et archi contemporaine ? Le résultat est bien plus mitigé. L’histoire, pourtant, avait tout pour plaire sur le papier. Nous sommes plongés dans un futur proche, ambiance glacée, design noir & blanc, chic, clinique, rythme lent. L’univers créé est tordu, malsain à souhait, on y mange des steaks de cellules de célébrités, on s’y injecte des virus pour une fragile communion biologique, on s’y greffe des bouts de peau. La chair. Cela ne vous rappelle rien ? Cronenberg père, bien sûr, à l’époque de ses parenthèses horrifiques transgressives. On pense à Scanners, Frissons, Chromosome 3 pour l’horreur underground assumée, La Mouche pour le goût des métamorphoses corporelles, Videodrome ou Crash pour les thématiques sexuelles sous-jacentes. Si le film ne manquera pas de diviser les cinéphiles (on crie au génie d’un côté, à la copie pure et simple de l’autre), personne ne pourra en nier la filiation directe avec l’œuvre du père. 
Avec ses protagonistes bizarroïdes (et peu attachants), son monde dégénéré où l’union entre sciences et médias a enfanté un bébé difforme et déviant, le cinéaste peine pourtant à imposer sa signature : son film est long, inutilement confus, soporifique, prétentieux. Rien ne vient transcender la rigueur excessive de la mise en scène, et toute intensité (tant sur le plan du drame, du thriller, que de l’étude sociologique) se retrouve étouffée par la froideur exacerbée de l’ensemble. Suivre le personnage principal Syd March (Caleb Landry Jones, dont la singularité sert le film), dans son enquête (découvrir qui a contaminé la star Hannah Geist), c’est comme regarder de la chair emprisonnée dans un bocal sous formol. Une expérience vaguement écœurante, certes, mais trop peu palpitante. 
[Critique] ANTIVIRAL de Brandon Cronenberg
Avant-premère Festival FNC

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