Puisqu'hier a été décerné le prix Nobel de littérature, il est de bon ton de parler un peu culture, une fois n'est pas coutume sur un blog mode avec un peu de photos, et beaucoup de réflexion...
2012 a honoré le romancier chinois Mo Yan, je m'attarderai quelques lignes sur le lauréat 1947, André Gide, pour la portée philosophique sur la mode, de l'extrait choisit.
Dans les faux monnayeurs, un passage m'a interpellé, qui a un retentissement sur l'appréhension de la mode, et constitue selon moi l'essence même du bon goût.
Il s'agit d'un réplique de Liliann à Vincent :
" Mes pensées sont toujours de la couleur de mon costume (elle avait revêtu un pyjama pourpre lamé d'argent). Je me souviens d'un jour, quand j'étais toute petite, à San Francisco ; on a voulu me mettre en noir, sous prétexte qu'une sœur de ma mère venait de mourir ; une vieille tante que je n'avais jamais vue. Toute la journée j'ai pleuré, j'étais triste, triste ; je me suis figurée que j'avais beaucoup de chagrin, que je regrettais immensément ma tante...rien qu'à cause du noir. Si les hommes sont aujourd'hui plus sérieux que les femmes, c'est qu'ils sont vêtus plus sombrement. Je parie que déjà tu n'as plus les mêmes idées que tout à l'heure... "
Son récit présente le vêtement comme le chantre officiel des émotions, une sorte de porte-parole de l'inconscient...
Notre dressing n'est en réalité que le reflet de l'intime.
Lire un vêtement entre les fibres...et il prend tout son sens, toute son âme...
Si je suis ce que je porte, il est des affaires qu'il me serait offensant d'endosser...
Dans la mise en scène plus intello tu meurs, je porte :
- Une chemise Valentine Gauthier
- Une Jupe Valentine Gauthier
- Des salomé vintage, année 40. Dénichées chez Gilda Vintage- 51 rue du Temple 75004 PARIS (une vrai merveille ce shop !)
© Nadège Schornoz