Cette nouvelle étude de l'Institut Karolinska Institutet (Suède) vient confirmer, à nouveau, l'impact de la pollution liée à la circulation, sur la fonction pulmonaire des enfants, particulièrement durant la première année de vie et lorsque l'enfant est sensible aux allergènes communs. Des conclusions publiées dans l'American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, la revue de l'American Thoracic Society.
L'étude a inclus plus de 1.900 enfants suivis de la naissance jusqu'à l'âge de 8 ans avec questionnaires, mesures par spirométrie et analyses de sang. Les concentrations extérieures de particules liées à la circulation routière ont été estimées pour le domicile, la garderie ou l'école avec un modèle mathématique calculant la dispersion des polluants atmosphériques dans l'atmosphère.
· Une différence du 5e au 95e percentile dans le temps d'exposition aux concentrations extérieures de particules au cours de la première année de vie est associée à une réduction du volume expiratoire forcé en une seconde de -59,3 ml (IC : 95% de -113,0 à -5,6) à l'âge de 8 ans.
· Cette association négative est particulièrement prononcée chez les enfants sensibilisés aux substances inhalées et / ou aux allergènes alimentaires
· Cette association négative semble également plus forte chez les garçons et chez les enfants asthmatiques.
· L'exposition à la pollution de l'air liée à la circulation après la première année de vie semble avoir moins d'impact sur la fonction pulmonaire ultérieure.
Cette étude insiste donc tout particulièrement sur l'impact d'une exposition précoce à la pollution atmosphérique liée au trafic automobile sur la santé respiratoire des enfants.
Source: Am. J. Respir. Crit. Care Med Traffic-Related Air Pollution, Oxidative Stress Genes, And Doctor Diagnosed Asthma In Children. Results From The TAG Study (Visuel @ © laurent hamels - Fotolia.com)