Il y a sûrement dans votre entourage une amie d'une amie d'une amie (ou une belle-mère ou une belle-soeur) qui mène le monde (du moins le sien). Une tout-puissante qui se croit indispensable au bon fonctionnement de sa maisonnée et qui, pour cette raison, gère tout et ne peut se permettre d'être absente.
J'en ai entendu une à la radio l'autre jour qui allait jusqu'à dire que si elle devait s'absenter de la maison, elle envoyait sa soeur ou sa mère la gérer à sa place. Elle n'est pas monoparentale, elle a un conjoint (en tout cas, elle a encore un conjoint... pauvre lui!) mais il ne fait pas les choses comme elle les fait alors ça lui enlève un stress de lui coller sa mère ou sa soeur aux fesses en son absence. Ayayaye!
C'est quand même drôle qu'après s'être battues pendant des années pour l'égalité des sexes, on se retrouve à prendre les choses tellement en mains que la balance s'en trouve toute déséquilibrée.
Le besoin de gérer, de contrôler, d'organiser, de planifier est un trait féminin quasi-génétique sur lequel il faut travailler. Pour plusieurs d'entre nous, le relâchement n'est pas inné mais si on veut donner la chance aux hommes de notre vie d'en prendre un peu sur leurs épaules, il faut leur laisser de l'air! Ça me tue quand j'entends les filles se plaindre que leurs chums ne font rien dans la maison quand elles ne leur donnent même pas un quart de pouce d'espace pour qu'ils s'activent... à leur façon.
Parce que oui, faut pas se leurrer, nos hommes ne font pas les choses comme nous. Ils manquent de fini, tournent les coins ronds, ne s'en font pas avec grand-chose. Quelle belle approche pour abaisser la pression quand on y pense!
Peut-être que si on s'accordait le droit à l'imperfection, on le donnerait aussi à nos hommes?