C’est au premier trimestre 2013 que le consortium gérant le gisement de gaz de Shah Deniz -en Azerbaïdjan- se prononcera sur son engagement dans le projet Nabucco. Cette date a été indiquée lundi par Reinhold Mitterlehner, ministre autrichien de l’Economie, lors d’une réunion qui s’est tenue à Vienne et qui réunissait Günther Oettinger, Commissaire européen à l’Energie, Natig Aliyev, ministre azerbaïdjanais de l’Energie, Boïko Borissov, Premier ministre bulgare ainsi que des ministres hongrois, roumain et turc de l’Énergie.
Ce Gazoduc reliera, dès 2017, l’Iran et les pays de la Transcaucasie à l’Europe. Les 3300 kilomètres de ce projet (pour une capacité de 31 milliards de mètre cube de gaz) élèvent le coût de l’opération à près de 15 milliards d’euros. Ce projet est porté par le consortium composé de RWE (Allemagne), OMV (Autriche), MOL (Hongrie), Transgaz (Roumanie), Bulgargas (Bulgarie) et Botas (Turquie). Il est en concurrence directe avec le projet de gazoduc TransAdriatic Pipeline porté par EGL (Suisse), Statoil (Norvège) et EON Ruhrgas (Allemangne).
Malgré de multiples reports dus à la difficulté de trouver des fournisseurs, le ministre autrichien est toujours optimiste et estime les chances d’aboutissements de Nabucco à « bien au-dessus de 50% ». Malgré tout, en mai dernier le consortium avait proposé un tracé alternatif, le « Nabucco Ouest », plus court (1300 km) et partant de la mer Caspienne pour se terminer en Autriche.