Mardi 11 septembre, la directive sur l’efficacité énergétique a été adoptée par le Parlement. Cette directive faisait depuis plusieurs mois l’objet d’une négociation entre députés, Commission européenne et Etats membres.
L’adoption de cette directive permet de compléter la politique européenne sur le climat, en rendant plus contraignante l’application des mesures concernant la réduction de la consommation énergétique.
En effet, l’efficacité énergétique restait le gros point noir de cette politique, au regard des objectifs annoncé en 2007 (à savoir, d’ici 2020, réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre, part de 20% des énergies renouvelables et réduction de 20% de la consommation énergétique).
Le cadre juridique sur l’efficacité énergétique n’était pas aussi contraignant que ceux sur la réduction des gaz à effet de serre et sur le développement des énergies renouvelables. Par conséquent, la réduction de la consommation d’énergie en Europe n’était pas assez rapide pour atteindre les objectifs fixés pour 2020.
Avec l’adoption de la directive européenne, les énergéticiens de l’UE devront obligatoirement investir 1,5 % de leurs revenus dans des moyens permettant la réduction de la consommation de leur client.
Quant aux États membres, ils devront tous les ans rénover 3% de la surface des bâtiments publics chauffés et/ou climatisés (cette obligation ne concerne pas les collectivités locales).
Grâce à l’adoption de la directive, la consommation totale de l’Union européenne devrait passer de 1.700 millions de tonnes équivalent pétrole par an en 2011, à 1.560 en 2020.
Mais c’est encore insuffisant pour attendre l’objectif fixé pour 2020 (1.474 millions de tonnes équivalent pétrole par an), et la Commission européenne pourrait prendre de nouvelles mesures sur les économies d’énergies d’ici 2014.