Plaisir coupable. Une expression que vous avez peut être déjà employée. Et une question qui me taraude, me mange le ventre et m’empêche de dormir la nuit.
Je me sens coupable d’avoir des petits moments de bonheur en ce moment. Je m’en veux horriblement.
C’est débile, particulièrement vain et ce n’est pas comme ça que je risque d’avancer.
Je m’explique.
- Mes parents ne sont pas à la fête avec les multiples opérations de mon père et sa récupération incertaine…
- Mon Chou se retrouve dans une situation houleuse et précaire parce que je n’ai pas pu construire un avenir avec lui…
Et moi je chiale comme une fontaine en pensant à eux.
- Je culpabilise de ne pas aller voir mes parents.
- Je culpabilise d’avoir un toit sur la tête et un job qui m’attend jour après jour.
D’accord les larmes ça ne se contrôle pas. Mais bon. Que je sois ici à essayer de vivre ma vie ou une demi journée à essayer de réconforter ma mère est-ce que c’est ça qui va subitement rétablir la circulation sanguine de mon père ? Heu en fait non, sûrement pas…
Et mon Chou, faut-il que je me punisse parce que je ne suis pas tombée amoureuse ? Est-ce que je dois me faire du mal parce que lui n’est pas des plus heureux en ce moment et que j’ai contribué à le mettre dans cette situation ?
En y réfléchissant, à froid, je me dis que je ne suis pas responsable de tous les malheurs qui touchent mes proches, que ça ne devrait pas m’interdire d’aller bien et de sourire encore… Pourtant je me sens toute vidée de l’intérieur et je donnerais tout pour qu’ils aillent mieux, pour qu’ils aillent bien.
En attendant de retrouver davantage de pep’s et d’énergie, je vais m’efforcer de m’autoriser à aller bien et à retrouver le sourire. Ma cervelle est déjà complètement convaincue qu’il n’est pas utile de me flageller comme ça tous les jours, ne reste plus qu’à en convaincre mon coeur d’artichaut !