L'évêque d'Almeria sur l'avortement

Publié le 29 mars 2008 par Micheljanva

Traduit par Jeanne Smits, un texte admirable à lire, à méditer, à conserver et à mettre en application et dont voici un long extrait :

"Le contraste ne se trouve pas seulement entre le « premier monde » et celui du sous-développement. Ce contraste est également caractéristique du premier monde. Les êtres humains qui naissent sous le signe de la protection viennent au monde tandis que d'autres sont supprimés dans le ventre de leurs mères. La plaie brutale de l'avortement a causé dans notre pays, en un peu plus d'une douzaine d'années, le chiffre horrifiant de trois millions de victimes, les enfants qui nous manquent. Ce qui s'est passé ces dernières années devrait servir à ne pas laisser les choses empirer au-delà du niveau déjà atteint, mais il semble qu'il est des gens à vouloir faire évoluer la législation jusqu'à la pratique libre de l'avortement, projet qui, pour le moment et grâce à Dieu, ne reçoit pas l'attention réclamée par ses défenseurs.

Rien ne s'est amélioré avec le plan laïc de supposée éducation sexuelle des adolescents et des jeunes, estampillée comme initiation à la « pratique du sexe en toute sécurité ». Bien au contraire, ce plan a réussi à banaliser la sexualité, et à augmenter la gravité morale de l'état de la jeunesse. On a dit que cela allait permettre de réduire le nombre des avortements, mais ils ont au contraire augmenté, conférant au phénomène une gravité, invisible seulement pour ceux qui souffrent d'aveuglement.
Comme si cela ne suffisait pas, on a élaboré une loi sur la manipulation des embryons qui n'arrive pas à cacher les vrais intérêts que l'on recouvre d'une prétendue finalité thérapeutique. Il y a eu des scientifiques assez sincères pour dire qu'il s'agit d'une pratique peu fiable dans ses résultats, et même ainsi, on n'hésite pas à légaliser la manipulation des embryons qui porte atteinte à la dignité humaine, car personne ne doit venir au monde dans le but de servir d'instrument thérapeutique pour quelqu'un d'autre. Chaque être humain a été voulu par Dieu pour lui-même, même lorsque l'amour humain y a manqué".

Deo gratias.

Guillemette Morena