Tout a commencé par une blague de potache sur twitter, où je disais en substance, en riant de moi-même, après avoir découvert un mail (particulièrement laconique) en réponse à un commentaire laissé sur son blog : » Ô gloire, Jacques Sapir m’a écrit sur ma boite mail perso… » . Un twitt à propos duquel Bembelly m’a demandé « C’est qui ? » Et au boulot, pareil. Un collègue pourtant correctement informé, politisé, sympathisant du front de gauche, ne connaissait pas non plus. Bigre… Il m’a semblé urgent d’agir pour combler cette grave lacune culturelle chez mes concitoyens…
« Jacques Sapir (né le 24 mars 1954 à Puteaux en France – ) est un économiste français.
Après avoir enseigné à l’université de Paris-X Nanterre, il est devenu directeur d’études à l’EHESS en 1996, après y être entré comme Maître de Conférences en 1990. Il dirige depuis 1996 le Centre d’études des modes d’industrialisation (CEMI-EHESS) et a été le responsable de la formation doctorale « Recherches comparatives sur le développement » de 1996 à 2006. C’est un expert des problèmes de l’économie russe et des questions stratégiques, mais aussi un théoricien de l’économie qui s’est fait remarquer par des positions hétérodoxes très marquées sur plusieurs sujets et un engagement politique à la gauche de la gauche.
Il a pris publiquement position pour la « démondialisation » et s’interroge aujourd’hui sur le futur de la zone Euro et l’éventuelle nécessité pour la France de devoir sortir de l’Euro. » (source)
Un collègue blogueur, le yéti, nous invite à prolonger l’analyse sur ce dernier point, suite à la lecture d’un article de Monsieur Sapir sur le blog de Paul Jorion qui étudie le scénario « sortie de l’Euro ».
Précisons que personnellement, je ne suis pas favorable à cette hypothèse, toujours fidèle au positionnement du Parti de Gauche sur le sujet. Il se trouvera toujours hélas des esprits chagrins comme Quatremer pour prêter des intentions plus sournoises à Mélenchon, mais qu’importe… Nous savons à quoi nous en tenir sur les limites intellectuelles de ce Monsieur qui sait franchir en outre allègrement d’autres frontières : celle de la bienséance.
Sans verser pour autant dans le catastrophisme poussiéreux et idéologiquement exacerbé d’un certain journal de droite, qui pourrait nous plonger dans des sources d’inquiétude qui dépassent la droite comme la gauche, je considère que la vision de Sapir est un peu trop enfermée dans une vision trop exagérément économique et stratégique, faisant fi pour ce que j’en sais de toute autre considération, notamment sociale.Mais je peux changer d’avis, quand je l’aurai lu davantage…
Reconnaissons cependant dès à présent à Monsieur Sapir le mérite d’avoir réussi – entre autre -à définitivement démonter la tentative de récupération très grossière de son scénario par le Front National, ce qui n’est pas pour me déplaire, et me suffit déjà pour prendre confiance, et envisager d’entamer une plongée dans son univers.
je vous tiendrai au courant de la suite au prochain épisode. Faut que j’aille préparer le repas pour ma belle… Bye