The luyas – animator : catharsis québécoise

Publié le 11 octobre 2012 par Acrossthedays @AcrossTheDays

Il y a des artistes et des labels (Dead Oceans, ici) qui arrivent à synchroniser de manière parfaite la date de sortie d’un album avec la météo. « Animator » n’est pas encore sorti que la beauté mélancolique de ses sonorités colle déjà à la peau de la langueur pluviale qui s’abat sur nos longues journées. The Luyas, quintet québécois en provenance de Montréal et dont certains membres sont affiliés à l’excellentissime Arcade Fire, vient de produire, dans l’ombre du deuil d’un de leur proche, un troisième album poétique et contagieux.

Amenant à une forme parnassienne de réflexion sur la vie et la mort, leur musique baigne dans une profusion de claviers, guitares, cuivres et percussions diverses. La vertueuse voix de Jessie Stein vient compléter à merveille un spectre sonore déjà bien rempli. « Fifty-fifty« , morceau qui vous avait été proposé dans l’AcrossTheWeekend n°13, s’impose comme le titre phare de l’opus, mais le set regorge de pistes tout aussi perturbantes, à l’instar de « Montuno » : titre étrange de neuf minutes qui ouvre l’album, nous plongeant dans un univers pesant et cafardeux. Après une écoute entière de l’album, il est difficile de savoir quelle est l’émotion principale que celui-ci nous a procuré, tellement on en a ressenti.

Tantôt olympien et morose, tantôt suave et pétulant, « Animator » est l’aboutissement d’une composition entière et un brin intimidante.

Ça sort le 16 octobre et c’est le son parfait pour vous accompagner en balade automnale au milieu des feuilles mortes.