Tod’s: la chaussure qui traverse les modes

Encore un peu d’histoire: Après la maison Chanel, voici l’origine de la création de la maison Tod’s, que toute femme chic et élégante possède ou rève d’avoir dans ses placards.  Mon plus grand plaisir est de me rendre à la boutique de Capri chaque été, où je passe quelques jours de vacances en famille dans la maison du père de ma fille: Tout le gratin italien s’y presse pour y découvrir les dernières collections de cette marque classique mais intemporelle, dont les modèles italiens sont souvent exclusifs.

Comment faire d’une petite marque italienne vendant des mocassins simples et sans fioritures, un must-have absolu?

Plutôt compliqué, pour le commun des mortels, mais Diego Della Valle n’est pas vraiment comme tout le monde. En 1978, le jeune entrepreneur, très ambitieux, offre une paire des fameux mocassins à picots à Giovanni Agnelli, le plus grand patron d’Italie, qui accepte en prime de se faire shooter Tod’s aux pieds. La marque était lancée.

La vrai coup de génie de DDV, c’est sa campagne de publicité débutée en 1996. Le concept était simple et percutant : associer Tod’s aux légendes d’Hollywood. La figure-phare, c’est bien sûr Audrey Hepburn, suivie de Cary Grant et Steve McQueen. Totalement anachronique, complètement génial. Voilà Tod’s aux pieds de monstres sacrés : quoi de mieux pour “chiciser” les petits mocassins, trop associés à un esprit Homewear ou Friday wear ?

Finalement, la marque a réussi son pari. Elle s’affiche aux bras et aux pieds des plus grands stars, jusque sur les tapis rouges. Devenues symboles de branchitude tranquille, ces petites merveilles du savoir-faire italien illustrent paradoxalement une attitude et un mot anglais chers à Della Valle: l’understatement. Une sorte d’art de la litote, ou de coquetterie du “low-profile”, qui fait du plus avec du moins. Pas de sigle tonitruant ni de soumission éphémère à la mode: juste la visibilité d’une qualité parfaite et une authentique modernité Depuis vingt-cinq ans, le lien entre les stars et la marque ne s’est jamais démenti: le roi Juan Carlos, Henry Kissinger, Hillary Clinton, Andie McDowell, Hugh Grant, Pierce Brosnan, Catherine Deneuve, Laura Smet, Jeanne Moreau… on n’imagine plus un G 8 ni un Festival de Cannes sans ces mocassins à picots. La récente association de la marque avec Sienna Miller ne devrait pas changer la donne.

Chaque année voit naître un nouveau modèle que l’on s’empresse d’acheter et qui est, grâce aux fameux petits picots sous la semelle,  aussi agréable aux pieds que les chaussons de nos grands-mères..

Je dois reconnaître que j’ai une petite préférence pour les ballerines en python à tomber !
Et vous??Et pour rêver:     http://www.tods.com/Collections/index,mkt,en-EU.html