En ce début d'automne, une sorte de paresse intellectuelle m'a envahie depuis quelque temps. J'en veux pour preuve ce sacré retard de compte-rendu. Et non, je ne me suis pas (encore) mis au Vittel !
Donc, pour remédier à ce manque, quelques impressions livrées pêle-mêle et de mémoire.
Saint Joseph blanc, 2010, domaine Faury : un magnifique nez à la fois aromatique, aérien et floral, avec de très belles senteurs de menthol, d'eucalyptus et d'agrumes bien mûrs. La bouche est complexe, assez ronde, grasse et très aromatique, mais surtout équilibrée et tendue par une acidité claquante et vibrante. Magnifique amers nobles qui étirent le vin. Excellent.
Saint Peray, les Pins 2011, domaine Bernard Grippa : un vin décevant, manquant cruellement de tension et d'acidité. Malgré une entame plutôt saline, le gras du vin est (trop) prenant. C'est fatigant. Moyen.
.
Saint Joseph rouge, 2009, domaine Faury : un nez très expressif, sur les fruits rouges bien mûrs, une sensation de salinité en supplément. La bouche est étonnamment tendre, ronde, fine, presque de demi-corps. C'est à la limite assez gouleyant. Charge tannique modérée et très civilisée. Un vin plus simple que lors de la dégustation d’août chez le producteur, mais très agréable à boire. Bien++.
Chiroubles, 2010, domaine Jean Louis Chapuy : plaisir classique avec ce cru du Beaujolais qui joue sur un registre d'élégance et de finesse. Quelques jolis tannins enrobés viennent équilibrer l'acidité variétale. Notes fruitées de bon aloi. Toujours très bon. Très Bien.
Pic St Loup, Ermitage du Pic St Loup, Tour de Pierres 2010 : Le nez est très complexe, très sudiste mais dégage également une sensation de fraîcheur : fruits noirs, garrigue, orange sanguine, épices douces et menthol / eucalyptus. Une pointe supplémentaire de perlant ne m'empêche pas d'y reconnaitre également la violette. Bouche qui présente une matière séveuse et des tannins qui commence à ressortir (début de fermeture du vin ?). C'est tendu par une acidité bien équilibrée. Vin de demi-corps qui termine par une sensation d'épices douces en finale. Très Bien++.
Et à l'occasion d'un apéritif (pas mal arrosé) qui s'est (un peu) prolongé dans la soirée ...
Un Champagne Laurent Perrier assez ancien : équilibre semi-oxydatif, léger perlant encore perceptible, notes miellées. C'est doux et d'une grande buvabilité. Très Bien.
Un Anjou rouge, 2004, domaine aux Moines : le grand frère du 2010. C'est très fruité, avec une touche de minéralité / rusticité salivante au nez. Notes de poivrons murs. La bouche est à la fois sur le fruit et tannique. Les épices douces, une sensation crémée et un joli fruit en font un vin complexe et très agréable. Très Bien.
Un Barsac, château Coutet, 1984 : belle révélation que ce vin dans un millésime peu recommandable. Notes grillées et rôties au nez, un peu miellées. Malgré une structure en retrait, le vin est élégant. Il a partiellement mangé ses sucres. C'est simple mais bien fait et encore largement buvable. Bien+.
Un Vouvray Moelleux Réserve, 1989, Foreau :
un nez très complexe et évolué, sur une trame de craie. J'y crois reconnaître le miel, le sucre chaud et les abricots confits. En bouche, c'est tendu, ciselé, sur un équilibre de grande liqueur. Complexe à souhait. Excellent+.
Bruno