La société française est en train d’écrire un nouvelle page de son histoire. Après la légalisation de l’avortement, l’abolition de la peine de mort, un gouvernement se réclamant à gauche va déposer une proposition de loi sur un sujet qui fait débat depuis des décennies, le mariage pour tous, respectant ainsi une promesse de campagne emblématique. C’était inévitable. La droite n’a pas su ou voulu se mettre dans le sens de l’histoire et de l’évolution des choses. La gauche, du moins ceux qui s’en réclament, est en passe de le réaliser. Je dis bravo.
Pour tous, cela veux dire pour tous, quel que soit le sexe. Il s’agit tout simplement, comme Jean-Marc Ayrault l’a rappelé «d’une décision de justice et d’égalité, qui prend acte de l’évolution de notre société». Si le mariage en tant que tel n’est pas un droit, il donne par-contre des droits importants, incontestables, et des protections en cas de décès du conjoint. Le mariage gay, on ne peut s’y opposer aujourd’hui qu’en étant d’une mauvaise foi empreinte de traditionalisme mêlé d’un certain extrémisme religieux. C’est un peu les mêmes d’ailleurs qui soulignent perpétuellement l’attitude quasi primitive de l’Islam et son incapacité d’adapter ses préceptes au monde qui l’entoure…
Bigre. Ces gens ne manquent pas d’air. Je vais poser une autre question. Pourrais-je faire valoir cette clause de conscience quand, en conscience, j’irai me livrer à des actes de lutte sur des sujets qui vont à l’encontre de mon éthique, comme par exemple arracher avec quelques copains des plants OGM poussant en plein champs alors que cette pratique est sous moratoire ? Certainement pas ! Le rappel à la Loi, avec sanction sonnante et trébuchante sera immédiate…
Au delà, constater qu’une élite veuille mettre en œuvre une clause de conscience, alors que ces dernières années, elle a prouvé par ses actes qu’elle n’en avait absolument aucune, est truculent au début, puis rapidement écœurant.
Je sens que mon 44 fillette va bientôt être plus efficace qu’une quelconque clause, fût-elle de conscience.