Défense fragile, attaque stérile : la saison du désastre (partie 1)

Publié le 11 octobre 2012 par Passionacmilan

Après un derby scandaleux et hallucinant, Milan affronte la trêve internationale dans un état d’esprit mitigé : extrêmement déçu par un début de saison catastrophique, dégouté par la défaite imméritée face à l’Inter mais on imagine les Rossoneri très déterminés à prouver qu’ils ne mérite pas leu classement actuel. Les prestations s’améliorent mais les résultats restent insuffisants et inquiétants. L’équipe d’Allegri montre toujours de graves lacunes dans tous les secteurs. Analysons ce début de saison.

Commençons par les chiffres (impitoyables) : 7 points en 7 matches, une moyenne d’un point par match (comme Pescara et Bologne), 7 buts inscrits et 7 encaissés. Milan compte déjà 4 défaites, seul Chievo en compte plus (5). Mais les chiffres inquiétants ne s’arrêtent pas là : Non seulement Milan encaisse beaucoup trop de buts, la plupart sur phase arrêtée, mais les Rossoneri ont aussi vraiment du mal à trouver le chemin des filets. Par rapport à la saison passée, Milan a marqué 5 buts de moins : 12 buts et 9 buteurs différents (Ibrahimovic, Aquilani, Robinho, El Shaarawy, Seedorf, Yepes, Nocerino, Cassano (2) et Boateng (3)) contre 7 buts et seulement 2 buteurs (Pazzini et El Shaarawy). La saison d’avant, Milan avait inscrit 11 buts avec 6 buteurs différents. Cette année en Serie A, on compte 98 buteurs différents : l’AC Milan est l’équipe qui compte le moins de buteur (2). Palermo compte 3 buteurs différents : toutes les autres comptent au moins 4 buteurs différents, avec la Juve qui mène ce classement (10 buteurs différents).

Après 7 journées de championnat, Milan est à -12 points de la tête du classement, -8 points de la zone Champions League et -4 points de la zone Europa League. A l’inverse, les Rossoneri sont à +2 par rapport à la zone relégable. Attention, il faut également prendre en compte le calendrier : mis à part l’Inter, jusqu’à présent Milan a affronté des adversaires relativement abordables : les matches les plus difficiles doivent encore arriver (notamment dès la reprise avec le déplacement très délicat à Rome contre la Lazio). Cela fait 30 ans que Milan n’était plus autant en difficulté, c’était en 1982, les Rossoneri avaient alors 4 points en 7 matches et ont été relégués en Serie B au terme de cette saison (brrr). La situation actuelle n’est pas encore si critique, cette saison 2012 – 2013 ressemble fortement à celle de Capello-bis en 1997-1998 (8 points en 7 matches) durant laquelle Milan avait terminé 10° de Serie A avec un effectif supérieur à celui d’Allegri.

Les Rossoneri sont encore très loin du rythme des équipes qui poursuivent une place en Europe (Napoli et Juve ont remporté 6 matches sur 7, Lazio et Inter sont à 5 sur 7, Roma et Fiorentina ne compte que 3 victoires, 2 nuls et 2 défaites). Seul un miracle semble pouvoir redresser la saison de Milan, qui s’annonce extrêmement difficile. Malheureusement, le départ en masse et l’effectif très mal reconstruit ont toujours leurs effets négatifs. L’équipe d’Allegri a d’énormes lacunes à tous les niveaux : la défense encaisse beaucoup trop, le milieu manque cruellement de qualité technique et l’attaque est stérile. Au niveau comptable, le début de saison de l’AC Milan est désastreux.

Et pourtant, paradoxalement, ce Milan semble à chaque fois capable de se reprendre, progresse au niveau des prestations et laisse espérer une amélioration au niveau des résultats même s’il ne faut pas s’attendre à une remontée spectaculaire vers le haut du tableau. Milan peut progresser mais espérer mieux qu’une qualification en Europa League semble utopique. La pause changera peu de choses. Seule une partie des Rossoneri pourront s’entrainer et récupérer de l’énergie car les autres seront occupés avec leur équipe nationale. La saison du désastre ne fait que commencer et la possibilité de la transformer positivement est uniquement basée sur de l’espoir (très mince). En effet, on peut juste espérer un Abbiati moins didanesque , une défense plus concentrée et une attaque plus précise. La preuve que les tifosi sont au bord du désespoir est que de nombreux espoirs reposent sur le retour de Pato et connaissant la fragilité du joueur, il n’y a pas de quoi être rassuré… Pourtant on en arrive à s’accrocher à cela car Pato a le talent nécessaire pour être un grand attaquant et Milan a besoin de lui. Après son énième blessure, il joue ses dernières chances à Milan car le club ne pourra pas continuer à le payer (beaucoup) éternellement pour le voir à l’infirmerie.

Défense fragile, attaque stérile : deux énormes problèmes qui rendent la saison de Milan désastreuse. L’idéal serait de régler les deux problèmes mais en régler au moins un est absolument indispensable : on peut encaisser beaucoup mais alors il faut marquer beaucoup. On peut marquer peu, mais alors il faut encaisser peu. Mais tant qu’on encaissera beaucoup et qu’on marquera peu, on restera dans la médiocrité. Quel est le problème principal? Quelles en sont les causes? Et comment les régler?

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Article rédigé par admin
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