© LAT / Lotus
Il semblerait enfin qu’Eric Boullier le sympathique boss de l’écurie Noir et Or soit redescendu de son petit nuage, et éprouve une vive inquiétude pour le GP de Corée F1 à venir ce week-end.
A la question posée sur le site Lotus F1 concernant son sentiment après Suzuka, le Français à répondu:
« Evidemment, cela n’a pas été du tout conforme à nos attentes. Bien évidemment, je pourrais toujours avancer que nous avons creusé l’écart sur Mercedes au championnat, que Kimi reste troisième au classement des pilotes, que notre rythme en qualifications était pas trop mal… Mais au final, nous n’avons marqué que 8 points (Encore grâce au Finlandais, qui aura « sauvé » l’écurie cette année, Ndlr). Après la dernière séance libre, samedi, nous pouvions tabler sur un bien meilleur résultat. Il aurait été possible de réduire l’écart avec Ferrari et c’est l’inverse qui s’est produit. Ce n’est pas l’idéal. Non, vraiment pas »
Quand au questionnement concernant l’impact du grave déficit en performances de la Lotus, Eric Boullier n’a pu cacher une certaine gêne, mais aussi une forme de quasi-abdication:
« C’est exact, la voiture n’était pas aussi performante que nous l’escomptions et cela s’est aggravé au fil de la course. En partant septième, nous avions des espoirs plus élevés, mais si la performance n’est pas totalement là, cela ne marche pas. Nous n’avons pas pu tout réunir pour lui rendre la course plus facile et lui faire gagner plus de places. » Il parlait bien évidemment du Flying Finn.
A l’Arlésienne concernant des nouvelles pièces, qui si elles sont aussi performantes que les dernières créations du bureau d’ingénieurs Lotus, n’envisagent rien de bon, Eric à apporté les notifications suivantes:
« Chaque fois que vous apportez des nouveautés, vous espérez qu’elles fonctionnent comme prévu. Les évolutions pour la Corée représentent un grand pas, l’ouverture d’une nouvelle ère pour nous. (Alors ici, tempérons, car une nouvelle ère à 5-6 courses de la fin du championnat, ce sera un peu difficile à croire tant Red Bull et Mac Laren semblent hors de portée, ndr) Nous comptons bien sur le fait qu’elles puissent nous donner des résultats, mais, bien sûr, il est difficile de trouver les bons réglages pour la voiture lorsque vous essayez en même temps de nouveaux éléments. Ce qui s’est produit avec notre ‘’DDRS’’ montre qu’aucune amélioration n’est une garantie tant que vous ne l’avez pas passée à l’épreuve de la piste. Disons que nous sommes prudemment optimistes. »
Ce qui, traduit entre les lignes veut dire que chez Lotus on a sorti du placard trois quatre épures, raclé les fonds de tiroir et les pièces apportées fonctionneront au petit bonheur la chance. Eric Boulier a d’ailleurs compris que la fin de championnat tournera au vinaigre, plus ou moins pour Lotus, qui n’a plus le niveau pour se battre en tête, comme il le pense en l’exprimant ainsi:
« Je crois que plus nous approcherons de la fin de saison, plus il sera difficile d’obtenir de gros résultats. Mais nous devons rester unis, concentrés sur notre travail et faire en sorte de récolter encore plus de points. Nous ressentons, certes, moins de pression que prévu de nos poursuivants avec un matelas de 104 points d’avance sur Mercedes. Mais cela devient plus difficile de revenir sur Ferrari qui nous précède, en troisième position (…) Nous devons aussi trouver plus de performance dans la E20 afin de ne pas se laisser distancer par Ferrari mais de les devancer largement en piste. »
Concernant Romain, Eric Boullier a déclaré à mi-mot que Romain devait se prendre en charge, travailler sur lui-même, intérieurement, que les autres ne peuvent pas plus lui donner que ce qu’ils lui ont déja donné. Jacky Stewart a même proposé une seconde fois (La première fois, Romain avait refusé !!) son expérience de triple champion du monde, à une époque ou on mourrait presque chaque année en F1, j’en veux pour preuve le décès de son coéquipier Français en 1973, François Cevert, qui devait prendre la place de n°1 laissée vacante par l’Ecossais en fin de saison, qui souhaitait partir en retraite. Gageons, qu’en plus de l’aide de son préparateur mental, de l’appui de sa jolie Marion, des quelques conseils de son champion du monde de co-équipier, Romain acceptera ne serait ce que d’écouter le « Mr Sécurité » de la F1. Tout est bon à prendre, d’autant que Romain n’est pas encore assuré à 100% de son baquet pour 2013. Après Yeongam, l’option devrait cependant être levée.