ON CHERCHE LE MONDE …
La terre crache au plus-allant
De la promesse
Son feu
Dans les veines
De l’Humanité
En viager
Le temps a mordu
La prière …
Est venu
Celui
De l’éveil
Recentré
Sisyphe – Newton
Ont été emballés
Dans un même
Destin terminal
Avec Prométhée
Qui rend l’âme
Avec sa flamme
On cherche le monde
Il est éclaté
Dans
Les artères
Des citadelles
Bouteille à la mer :
La poésie trame
Son mystère
Au creux des vagues
Où l’interpellent
Les navigateurs
Mais elle peut chanter
Dans son cristal
Le mouvement
Qui embrasse
Proche et
Lointain
Contre la déshérence
Par où a été
Abandonnée
La terre
Elle peut chanter les étoiles
Jusqu’à l’infini
Des univers
Car l’Humanité renaît
A elle-même
Doucement
Lentement
Sans les accélérations
De particules qui
La limitaient
Et l’enchaînaient
Elle renaît et refait
Un chemin
Pourvu qu’il
Ne soit pas court-circuité
Par le Corps-Capital
Qu’il ne soit pas fragmenté
Fissuré par ses atomes
Coagulés en énergie
Négative
Ce chemin s’entend résonner
Dans les parcours joyeux
Et tragiques de
Ses frères
Rebellés
Pas de mission – plus de prophétie
Juste une insistante résonnance
Et un partage sur toutes
Les scènes où crient
Les frères
Que ce cri se module
Et arme des
Naissances
Singulières
Jusque dans
Les courants impétueux
Qui traversent les mers
De rive en rive
Rêve sur rêve
Dans le réel
Ainsi tranché
Sous les étoiles triomphales
Par où s’accueillent
Tous les étrangers
Rivés à la misère
Et à l’ennui
Là – jusqu’au cœur
De nos
Citadelles
Alain Minod.