Ben oui, j’y peux rien. La nostalgie ne prévient jamais quand elle arrive. Cette fois, c’est dû à ma relecture de Tsubasa Reservoir Chronicle et de XXXHolic. J’avoue que beaucoup de choses m’avaient échappé dans le premier, en particulier la fin, et pour rattraper les lacunes, j’ai recommencé de A à Z et cette fois, tout est plus clair.
Pourquoi ces 2 manga m’ont replongé dans le passé? Tout simple. Ils font des premiers titres de ma collection, maintenant plus importante et étoffée. Je me souviens encore qu’il y a 8 ans (déjà autant de temps), je feuilletais un catalogue à la recherche de nouveaux titres, après Flame of Recca et Dragon Quest, mes premiers manga. Et là, je tombe sur TRC et XXXHolic, que je coche négligemment. Il faut dire qu’à l’époque, j’y connaissais encore rien et je me fiais aux synopsis et aux images. J’avais déjà bien avancé dans les animes mais les manga restaient pour moi une énigme et les deux seuls que je possédais tenaient dans une table de chevet. La version papier ne m’intéressait pas spécialement et le problème restait évidemment le coût (et un peu la place, je dois bien l’admettre).
Finalement, après un débat acharné avec moi-même, TRC remporte la victoire sur XXXHolic et sur Chobits. Ces deux titres ne me paraissaient pas digne d’intérêt et je me disais que je pourrais toujours les lire plus tard. Preuve que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis car ils ont une place à part dans ma bibliothèque. Pour en revenir à TRC, à la relecture 8 ans plus tard, je me rends compte à quel point il a été le précurseur d’une passion car c’est vraiment avec lui que je me suis plongé dans les manga (au même titre que Wolf’s Rain pour les animes, un an plus tôt). Et bizarrement, c’est également avec son OST que j’ai découvert autre chose: les musiques d’animes. J’avais pourtant vu énormément d’anime mais c’est avec A Song of Storm and Fire que j’ai décidé de prolonger l’expérience jusqu’à aujourd’hui, car elle se poursuit toujours (parfois, on fait des choses qui n’ont pas de logique).
Mais le plus étrange est que ce manga ne m’a pas seulement rappelé le plaisir que j’ai eu à sauter les deux en avant dans cet univers incroyable. Il m’a aussi rappelé toute une partie de ma vie, que j’avais adoré et que je regrette aujourd’hui. L’insouciance de la vie étudiante, les amis, les fêtes, les filles (ça sert aussi à ça la fac ^^). Bref, que des bons moments, des moments d’anthologie, qui figurent sans problème dans mes plus belles années. Vous comprenez mieux le sentiment nostalgique qui m’a envahi. C’est peut-être fou de parler ainsi à même pas 30 ans mais j’ai l’impression que le monde évolue tellement plus vite pour notre génération qu’on se met facilement à parler comme des vieux beaucoup plus tôt. Et je crois malheureusement que ça ne va pas s’arranger avec le temps. Enfin, tout ça pour dire qu’un seul manga peut renfermer tout un tas de souvenir mais n’est-ce pas parce que c’était inéluctable? Comment ça je suis encore imprégné? Si peu…
Traitez de vieux crouton si vous voulez, il n’empêche que 8 ans, c’est énorme dans un vie. Je donnerais beaucoup pour revenir à cette période et ressentir encore ce plaisir de découvrir quelque chose de nouveau. Redécouvrir l’opening Finally d’Angel Heart ou Tsukihime dans son intégralité, savourer Beck, pleurer devant Clannad, rêver devant Cowboy Bebop, réfléchir devant Jigoku Shoujo.
Ben ouai, je suis peut-être déjà vieux avant l’âge.