La médiatisation s’est un peu essoufflée autour des manifestations étudiantes au Chili. Pourtant comme l’année dernière – ce que Chili et carnets a évoqué à plusieurs reprises, comme ici par exemple – les étudiants multiplient les manifestations dans le pays, principalement à Santiago, la capitale. Une dernière marche a réuni entre 50000 (selon la police) et 130000 (selon les organisateurs) personnes, fin août. La manifestation a, encore une fois, été sévèrement réprimée par les forces de l’ordre.
Le gouvernement de Sebastián Piñera a beau avoir fait de timides avancées pour l’éducation dans le pays (le budget de l’éducation a, par exemple, gagné 10%), la fronde reste virulente. Et soutenue : une enquête menée en août 2012 montre que 82% des foyers chiliens soutiennent la mobilisation.
Les manifestants envahissent les rues. Le web aussi. Très actifs sur les réseaux sociaux (la page Apoyoalestudiantechileno tourne beaucoup sur Facebook, tout comme le « # » YoApoyoaLosEstudiantes sur Twitter), les étudiants chiliens lancent aussi de nombreuses vidéos virales. En 2011, quatre vidéos de soutien ont été mises en ligne. Elles réunissaient des actrices, acteurs, communicants et journalistes chiliens autour d’un même message « Je soutiens les étudiants ».
Bis repetita en 2012, les étudiants en journalisme, en cinéma et en télévision de la Univesidad de Chile ont tourné de nouvelles vidéos avec « les acteurs et actrices du cinéma et du théâtre les plus célèbres du moment », assure Simón Boric Font, l’un des instigateurs du projet et frère du président de la Confech, la plus importante association des étudiants au Chili. Le message reste le même : le combat pour une éducation gratuite pour tous et de qualité. Sans oublier un message au gouvernement pour que cessent les violences.
Trois autres enregistrements vont suivre dans les prochaines semaines. Une avec des sportifs chiliens (certains reviennent des Jeux Olympiques de Londres), une réunissant des musiciens et chanteurs, et une dernière avec des universitaires et des prix nationaux.