Il faut sauver les géraniums

Je suis tellement fier de mes géraniums plantés dans mes jardinières au printemps que j’envisage de les conserver pour l’année prochaine. Même si le vent et la pluie commencent à entamer la belle allure de mes plantations, mes balconnières font encore de jolies taches rouges et roses sur la rambarde de ma loggia et je trouverais dommage de ne pouvoir les réanimer quand reviendra le printemps.

J’ai donc consulté le fleuriste qui me les avait vendus pour lui demander conseil sur le meilleur moyen de conserver mes géraniums. Le spécialiste n’avait pas l’air très convaincu sur l’issue de mon projet et j’y ai vu le réflexe mauvais du commerçant flairant la perte d’un client potentiel, car si je peux réutiliser mes plantes au printemps il est certain que je ne lui en rachèterai pas.

Nous avons évoqué les astuces que je pensais connaître mais ses réponses évasives me ramenaient à des « il est possible que » ou « vous pouvez toujours essayer », bref rien d’encourageant vraiment. Pourtant je me souviens de ma mère, dépotant ses géraniums et les enveloppant dans du papier journal avant de les suspendre tête en bas dansla cave. D’année en année, ils prenaient de la force et du volume, les tiges devenant grosses comme des pouces. Ne me dites pas que l’obsolescence programmée à cours aussi dans ce secteur ?

Autre méthode, rapprocher mes jardinières de la porte-fenêtre et les recouvrir d’un film protecteur pour les épargner du froid, du vent et du gel. Mais faut-il arroser légèrement de temps en temps ou laisser sécher complètement la terre ?

Je vais devoir consulter dans les jardineries des alentours ou bien, pour faire moderne, interroger internet. Il me reste de longues semaines avant de prendre une décision pour l’avenir de mon petit jardin, l’ami géranium n’est pas encore sacrifié. Mais il n’est pas sauvé non plus.