Source :
http://premieresenaffaires.com
Alors que les coopératives ont une approche unique
visant à établir un équilibre entre les objectifs traditionnels de profit et
les principes plus généraux, elles doivent démontrer qu’elles sont bien
outillées pour réussir dans une économie mondiale qui évolue rapidement, selon
une étude publiée aujourd’hui par Ernst & Young à l’occasion du premier
Sommet international des coopératives.
«Les valeurs et la culture des coopératives
représentent l’élément fondamental des structures de gouvernance efficaces, explique
Anne-Marie Hubert, associée
directrice des Services consultatifs d’Ernst & Young. Des valeurs telles
que l’intégrité, la liberté d’expression et le respect des vues d’autrui sont
intégrées dans la culture coopérative, et guident le comportement des gens à
tous les échelons de l’organisation. Étant donné que de nombreuses
collectivités à l’échelle mondiale cherchent des solutions pour équilibrer le
besoin d’une croissance économique solide et la préoccupation de l’intérêt
commun, le mouvement coopératif est prêt à jouer un rôle plus déterminant que
jamais.»
Le modèle d’affaires coopératif, la structure de
gouvernance doit permettre de prioriser les besoins des membres. Mais la
réussite future de ces organisations dépend du défi d’adapter leurs valeurs et
leurs principes à ceux des entreprises détenues par des investisseurs. « C’est
un exercice d’équilibre complexe, mais un exercice important, » indique Mme
Hubert.
Dans son rapport intitulé «La gouvernance éclairée
des coopératives. Établir un équilibre entre le rendement et les principes plus
généraux des coopératives et des mutuelles», Ernst & Young présente les
composantes d’une structure de gouvernance solide, mais souple :
Participation des membres et indépendance du
conseil : Communiquer les intérêts financiers dans la
coopérative de chaque membre du conseil et les passer en revue serait une
mesure simple, mais efficace.
Étendue des connaissances spécialisées et des
compétences des administrateurs : Envisager une nouvelle
tendance qui permettrait d’attirer une grande variété de gens de talent ;
nommer des membres « invités » du conseil d’administration - qui ne sont pas
membres de la coopérative.
Taille du conseil d’administration : Se concentrer
sur la composition plutôt que sur la taille d’un conseil d’administration afin
de créer un conseil d’administration qui réunit des compétences diverses.
Durée du mandat des administrateurs : Remettre en
question la pertinence d’une limite imposée sur la durée du mandat, et assurer
la planification de la relève ainsi que le mentorat et la formation.
Transparence et communication de l’information : Créer un
environnement qui favorise la transparence et l’engagement éthique grâce à une
communication complète des informations sensibles.
« En appliquant ce modèle de « gouvernance éclairée
», les coopératives et les mutuelles peuvent inspirer la confiance sur le
marché, valoriser leur statut et consolider leur réputation d’entités dignes
d’intérêt, et contribuer à créer des économies concurrentielles et des
collectivités unies, » conclut Mme Hubert.
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