Comment une vache peut-elle tomber d’une bétaillère sur une autoroute ? Mystère et boule de gomme. Toujours est-il que selon ce que je lis sur Le Figaro Une vache a coupé l’A20 pendant 2 heures (18 sept. 2012). Cela s’est passé en fin d’après-midi sur l’autoroute près de Limoges. Normal : elle est de race Limousine… Peut-être n’appréciait-elle pas de quitter son pays d’origine. Toujours est-il qu’elle était indemne en chutant (?) de la bétaillère et qu’elle dut se dire : allons faire une petite promenade entre ces voitures - une sorte de gymkhana pour se dégourdir les gambettes. C’est bon pour la « circulation » ! - Nettement moins pour celle de l’autoroute où le trafic était assez intense vers 18 h.
Elle se mit donc à déambuler sur la route et fort heureusement ne provoqua pas d’accident et n’en fut pas non plus victime. Mais s’agissant de la neutraliser avant de la rendre à son propriétaire ce fut plutôt rock’ n roll ! Les policiers rapidement alertés neutralisèrent la circulation dans les deux sens, la vache ayant enjambé les rambardes de sécurité pour aller sur l’autre voie. Il fallut le renfort d’agriculteurs - sachant sans doute mieux que les pandores parler à une vache - qui réussirent à guider la vache vers le bas-côté à proximité d’un champ situé en contrebas pour la mettre en sécurité. En attendant le vétérinaire… las ! La circulation étant neutralisée il dut finir le trajet à pied et n’arriva sur les lieux que vers 19 h 45. Ensuite de quoi, il put faire son office : anesthésier l’animal avec une flèche hypoder-mique avant de la rendre à son propriétaire.
J’ai toutefois trouvé une perle en cherchant des photos sur Google. Un article du Populaire du Centre - Circulation coupée sur l'A20 en raison d'une... vache - le titre et le texte de La Montagne étaient absolument identiques de même que les deux vidéos de Franck Lagier et Pierre Dumas - qui me mirent fort en joie. Je vous recommande particulièrement la seconde vidéo. Du pur régal. Car de nombreux badauds assistèrent à la scène du haut d’un pont surplombant l’autoroute, ainsi que l’auteur de la vidéo. Non seulement le spectacle de la vache déambulant tranquillement sur l’autoroute mais échappant à ses poursuivants - j’ai envie de la nommer « Marguerite » comme celle de Fernandel dans « La vache et le prisonnier » - pour les commentaires marrants dont « Paris : 350 km ». L’on vit à un moment deux gendarmes courant dans une forte de petit fossé le long des barrières de sécurité centrales avec le vétérinaire. Mais le clou : presque à la fin - ils n’avaient pas encore rattrapé le « besquiau » comme dirait un Solognot, une moto de gendarme se dirigeant dans la même direction… sirène hurlante ! Un « Ha ! Bravo » fusa - une femme qui avait déjà bien ironisé… J'en rigole encore en rentrant mon texte.
Je me demande d’ailleurs pourquoi un motard n’est pas allé chercher le vétérinaire plutôt que le laisser remonter à pieds toute la longue file des voitures bloquées. Que l’on ne me dise pas qu’il n’avait pas un portable lui permettant de signaler son arrivée.
L’histoire ne dit pas si le propriétaire de la vache fut content de la retrouver ni si celle-ci lui fit la fête à son réveil, contente de se retrouver « à la maison ». Celui qui peut en revanche se faire du mouron étant le conducteur de la bétaillère. Nul doute qu’à l’avenir il vérifiât soigneusement les ouvertures ou l’entrave des vaches à l’intérieur.