Il s’agit du coprin-pie, très fréquent dans certains jardins publics girondins, en particulier le Parc Bordelais. De la famille passablement toxique des coprins, il n’est pas le plus dangereux, mais son odeur est réputée suffisamment nauséabonde pour qu’il écarte toute ambition culinaire, même chez la Famille Addams. Néanmoins, il contient des toxines qui peuvent réellement incommoder les personnes sensibles.
Certains coprins se mangent, mais avec tellement de précautions que je ne veux pas tenter l’essai. Le coprin chevelu, par exemple, doit être cueilli jeune, consommé dans les trois ou quatre heures qui suivent sa cueillette, et surtout ni congelé ni conservé sous aucune forme, ni même réchauffé. Le coprin noir d’encre ne doit surtout pas être consommé avec de l’alcool, car dans ce cas sa toxicité se révèle au format XXL.
Dans tous les cas, coprins dangereux ou pas, ce sont des champignons dont la durée de vie est très brève. Comme tous les champignons, mais plus encore que les autres, les coprins amassent les métaux lourds : les cueillir à proximité d’un lieu pollué ne fait qu’aggraver la toxicité de la chose.
Au final et en ce qui me concerne, le coprin-pie, comme les autres membres de sa famille, ne se prend qu’en photo, pas avec les doigts.