Cette semaine The Economist dissèque les problèmes de la
planète.
Romney a défait Obama en débat. Mais quoi qu’il arrive, la
situation des USA est critique, voire désespérée. Son pouvoir politique est
paralysé. Or, s’il ne se reprend pas, des mesures automatiques vont se mettre
en route, qui vont avoir un impact destructeur sur l’économie. A quoi s’ajoute
l’arrivée d’une énorme vague de retraités.
Quant à la France, ses maux sont l’incapacité de ses
gouvernements à équilibrer les comptes de la nation, et le manque de
compétitivité de l’économie due à des charges salariales excessives. Sa rigueur
serait trop molle (elle fait une hypothèse de croissance irréaliste). Et il
serait mieux d’utiliser la TVA que l’impôt.
La Bundesbank est en guerre contre la BCE. Mais parce qu’elle
pense que c’est aux politiques de prendre leurs responsabilités et de
construire une Europe saine, politique et fiscale, qui n’ait plus besoin des
expédients à court terme de la BCE.
M. Rajoy paraît toujours aussi dangereusement maladroit, les
Espagnols partent en Amérique latine, et l’Angleterre s’engage de plus en plus
dans une politique aventureuse vis-à-vis de Bruxelles : elle ne veut obéir qu’aux
lois qui sont dans son intérêt.
En Géorgie le pouvoir en place a été battu par un
milliardaire excentrique à la tête d’une coalition hétéroclite. C’était
inattendu. Mais, en Géorgie aussi, quelques-uns se sont beaucoup enrichis et les
autres beaucoup appauvris. Ce qui, partout, est explosif.
Le modèle asiatique doit se transformer. L’avantage des bas
salaires ne fonctionne plus, et les pays développés, en crise, n’achètent plus de
produits manufacturés, Chine et Inde faiblissent. L’avenir serait à une économie
de « services modernes à haute valeur » tirée par la demande interne.
Vu d’où partent ces pays (une masse de pauvres, un système éducatif réduit à
peu de choses, des infrastructures faméliques), le changement s’annonce
complexe…
Le problème de la Chine semble ses entreprises d’Etat. Elles
seraient inefficaces et obéiraient plus aux intérêts des oligarques corrompus
qui les contrôlent qu’à ceux du pays. Vont-elles plomber son avenir ? En
outre, la Chine commence à inquiéter ses partenaires. Elle construit des routes
mais ne les aide pas à bâtir un système bancaire ou à gouverner. Surtout, elle
ne comprendrait rien aux cultures et sensibilités étrangères. Plouc power ?
(Slob’s power ?)
Globalement, la situation est mauvaise pour les affaires.
Trop d’incertitudes. En Europe et aux USA, c'est la faute des politiques, incapables d'agir.
Quant à l’économie, elle n’obéit plus aux textes de cours. « ça pourrait expliquer pourquoi les
gouvernements se concentrent sur d’autres priorités que faire plaisir aux
marchés, par exemple stabiliser le secteur financier et réduire le chômage. »
La mode chez les fabricants de voitures est l’alliance avec
ses concurrents. Ce qui ne choque pas l’orthodoxie libérale de The Economist. Ce
qui me choque, par contre, est que Mercedes travaille avec Renault. Mercedes filerait-il un
mauvais coton ?
La liberté d'expression est entre les mains des entreprises du web. Ne faudrait-il pas que le législateur s'en mêle ? à ce sujet, n'est-il pas curieux que personne ne s’offusque de la censure des « contenus
pour adulte » d’Internet ? Et si la liberté de parole n’était pas un droit
absolu ? Et si, comme toutes les autres libertés, elle devait se plier aux
règles sociales ?
Finalement, le grand capitalisme va-t-il sauver le monde ?
Richard Branson constitue des commandos d’hommes politiques vénérables ou de
grands patrons afin de faire basculer du bon côté, celui du
développement durable, les sujets, majeurs, qui sont mûrs pour le changement. (« une comptabilité correcte des impacts
environnementaux, la fin des résultats
trimestriels, et l’élimination progressive des subventions aux énergies
fossiles sont probablement proches du haut de la liste »)