Les hommes-donneurs, d’ouvrages…
La preuve s’étale, c’est la corruption politique qui va de la base au sommet. Le scandale des commandites apparait comme une minable histoire comparé à ce que confirme la commission Charbonneau.
Les québécois sont encore une fois confrontés au même problème : la peur et le manque de courage
La génération de mes grands-parents a eu la peur du boss anglais qui donne les jobs.
Celle de mes parents a eu peur des « immigrants », des robots japonais, et autres « menaces extérieures » qui prennent nos bonnes jobs stables.
En 2012, le Québec a peur de la mafia, du syndicat qui joue des bras, des riches qui veulent partir, des souverainistes de gauche, peur aussi de perdre les subventions que les conservateurs réduisent malicieusement. La peur, la peur, la peur, encore et encore.
Même qu’on peut dire que plusieurs québécois choisissent leur peur, ils optent en majorité pour la peur connue face à la peur de l’inconnue, celle qui pourtant pourrait les délivrer de ce qui les immobilise.
La réalité est que le Québec est une société fragile, où la peur est palpable de la base au sommet. Les artistes ont d’ailleurs la responsabilité de mesurer leur entretien plus ou moins utile de cette image de façade d’un peuple de géant, fort et brave (je nous le souhaite un jour), mais les exceptions confirment la règle.
Le philosophe André Comte Sponville (quel nom de famille, faut le faire ) décrit le courage ainsi : « Le courage n’est pas un savoir, c’est un acte personnel de refus par la pensée de se soumettre à la peur, de n’accepter de soumettre qu’au vrai. »
Affronter la peur, certes, même et surtout les bandits le font, mais le courage ne devient une vertu que SEULEMENT si sa cause est bonne. Aller contre ce qui est bon, même avec force et détermination n’est pas du courage.
Hors les lâchetés ne se valent pas toutes, et quand on est maire, ministre ou premier ministre, cette lâcheté, quand elle est appliquée avant vigueur et entretenue avec méthode, cette lâcheté devient de la traîtrise.
Je l’affirme froidement, Jean Charest, Nathalie Normandeau, Jean-Marc Fournier, et tous ceux et celles de la classe politique, et économique, qui les ont entouré et supporté dans leur combat désespéré par le silence, la connivence, l’aveuglement volontaire et leur perversion du discours politique, pour maintenir en place le système mafieux actuel et s’enrichir avec des criminels, vous êtes ni plus ni moins, que des traîtres en liberté.
(photo piquée sans sa permission à Jacques Nadeau du Devoir, merci beaucoup)