#TSCG : « surtout ne dites rien aux français : ils auraient peur… »

Publié le 10 octobre 2012 par Mister Gdec

Résumons. Avec cette sal… (censuré)  de  pu… (censuré)  de bor.. (censuré)  à  c… (censuré) de TSCG, nous avons donc perdu une bataille, mais pas la guerre.

 «  Diantre ! Une guerre, me direz-vous… Mais laquelle ? N’exagérez vous pas quelque peu, avec tout le respect que je vous dois, Monsieur Gédécé ?

 NON, pas du tout, cher contradicteur. Car je veux parler de celle qui est en train de se dérouler devant nos yeux ébahis entre les riches et les pauvres. Et conformément aux propos de Warren Buffet, ce sont les (très) riches qui sont en train de la gagner. Puisqu’ils ont réussi le tour de force, de manière encore plus paradoxale depuis 2008, de la faire payer à l’ensemble des citoyens, des classes les plus modestes et désargentées jusqu’aux couches moyennes en passant par les banques les plus fragiles cependant renflouées avec de l’argent public. Parfois à perte, en versant des millions d’euros dans des puits sans fonds, ce que l’on se refuse à faire quand il s’agit de pays… (ainsi,  la Grèce)  comme c’est le cas avec Dexia.  Et cela, ils y arrivent, les très riches,  tout en augmentant très significativement leurs propres revenus, sans souffrir le moins du monde de la crise, contrairement à nous autres…   Ils sont très forts, ces (très)  riches. Ce qui est nouveau, c’est que cette victoire ait pu se faire avec l’appui des gouvernements européens, censés garantir la cohésion nationale et l’équilibre des intérêts collectifs dans chacun de leurs pays, plutôt que de favoriser des intérêts manifestement si dominants et si particuliers, qui s’exonèrent de toute considération morale.  On peut ainsi le constater très facilement avec cette spéculation honteuse de par le monde sur le prix des matières premières, quitte à provoquer la mort de populations entières.

 Pour en revenir plus précisément à l’Europe, il est frappant de constater qu’au fur et à mesure que le TSCG et les mesures d’austérité qui lui sont consubstantielles se sont mises en œuvre dans chacun des pays concernés,  les économies nationales semblent s’écrouler les unes après les autres, et les plus pauvres en faire les frais. Ainsi, quiz à deux balles, citez moi sans trop réfléchir quatre pays où la part de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté est la plus forte ? Étrange coïncidence : justement ceux où la rigueur s’impose, sous les coups de baguette magique de Madame la bonne fée de Bruxelles… Là où la troïka passe, l’herbe ne repousse plus. Il y eut en  premier lieu, la Grèce, certes,  mais vinrent ensuite  l’Espagne, puis l’Italie…   Au suivant ! Maintenant que le TSCG va également nous concerner plus fortement, par les bons soins de 477 députés de droite comme d’une certaine gauche,  unis tous en cœur dans un même élan national,  derrière un président bien décevant,   qui en ont voté la ratification en se gardant bien de faire un effort de pédagogie pour expliquer à leurs administrés ce qu’il va en résulter, qui peut dire que les mêmes causes ne produiront pas les mêmes effets ? Ne seront nous pas les suivants sur la liste ? Pourquoi ce silence assourdissant sur le sujet au lendemain de ce vote historique de la part de la presse (pas étonnant) et même des blogueurs politiques (plus étonnant) qui se disent de gauche et n’évoquent même pas le sujet, sinon pour prendre la défense d’une gauche indéfendable ? Pourquoi ne jouent-ils pas leur rôle de vigie en informant plus correctement leurs lecteurs que demain, les salaires de fonctionnaires ne seront pas simplement gelés, mais diminués, que les minimas sociaux seront remis en question, les services publics réduits à peau de chagrin et que même la sécurité sociale fera l’objet d’une remise en cause, les autorités bruxelloises exigeant sa privatisation, ce qui ne veut pas dire qu’elle sera d’ici ci là épargnée par la rigueur 

 C’est pourquoi je tiens expressément à remercier les 59 élus de gauche, et cela même au PS (où ils sont 20, et 9 à s’être abstenu) qui n’ont pas suivi la cohorte bêlante qui s’est jetée tête baissée dans ce bourbier malodorant en suivant les oukases de Monsieur Ayrault. Et plus particulièrement,  sur mon département,  celle qui a sauvé l’honneur du PS, Mme Chaynesse Khirouni …. Merci.

 Par ailleurs, j’invite tous ceux et celles qui le peuvent à venir perturber par tout moyen à leur convenance le congrès du Parti Socialiste  (du 26 au 28 octobre) qui a vendu nos intérêts aux plus offrants, j’ai nommé….

 Goldmann Sachs, jamais à court d’un ultime pur profit.

PS. Merci @cpolitic qui nous a dégoté cet autocollant d’Attac :