Glee [4x 04]

Publié le 10 octobre 2012 par Lulla

The Break-Up // 6 070 000 tlsp.

 

   Les "teenageries" de Glee sont parfois d'une superficialité et d'une bêtise confondantes. Tout ce qui se déroule actuellement à McKinley est d'un ennui profond et ne semble avoir été imaginé que dans le but de justifier le titre de la série et d'éviter de prendre une décision trop radicale qui aurait pu faire fuir le public, lequel a de toute façon déserté quand même. Le triangle "amoureux" Marley/Jake/Kitty n'est qu'une pâle, très pâle copie de ce qui a été fait en saison 1 avec Rachel/Finn/Quinn. Les autres personnages, nouveaux ou anciens, se complaisent dans leur transparence et, parfois, dans leur médiocrité. Mais, une fois que l'on a retiré ces quelques scènes inutiles qui tirent Glee vers le bas et l'empêche de grandir, il reste le spin-off à New York, frais et touchant, qui nous a pemis d'obtenir avec ce Break-Up l'un des meilleurs épisodes de la série depuis... si ce n'est toujours, en tout cas depuis ses débuts. 

   Traiter du thème de la séparation dans une série pour ados n'est jamais chose aisée car, à cet âge-là, les amours vont et viennent et les douleurs sont de courte durée, effacées par de nouvelles joies puis de nouvelles peines. Mais Rachel et Kurt ont mûri, de même que leurs partenaires, et ce qu'ils ressentent, à un moment crucial de leur vie alors qu'ils ont leur destin entre les mains, n'est pas à prendre à la légère. Ryan Murphy, qui a écrit cet épisode, a mis toutes ses tripes dans les dialogues. Il n'a pas hésité à faire parler Rachel ou Santana comme des adultes et non plus comme des enfants. Et ça fait un bien fou de voir Glee se transformer en véritable drama -même si cela ne doit durer qu'un épisode- sans chercher à dégoupiller toute tentative de sérieux par une blague plus ou moins drôle. J'ai sincèrement ressenti de la peine pour chacun des couples en danger. Le discours de Blaine sur la distance était poignant, il m'a tout particulièrement parlé, et son interprétation revisitée de Teenage Dream, les sanglots dans la voix, était boulerversante. Je regrette toutefois que sa tromperie ait été traitée de la sorte, plus comme un prétexte qu'autre chose.

   Rachel aussi avait de belles choses à dire et à chanter, et Lea Michele a été largement à la hauteur de ce qu'on attendait d'elle. Il faudrait tout de même signaler à la direction musicale que couvrir tous les refrains par sa voix n'est pas obligatoire. Le discours de Finn était émouvant. La détresse du personnage était palpable malgré le jeu toujours très approximatif de Cory Monteith. Santana s'est également illustrée dans une jolie scène pendant laquelle, ô miracle, Brittany semblait comprendre ce qu'elle lui racontait, comme si elle était un véritable être humain. Même Mr Shue et Emma ont eu droit à leur séparation ! Pour le coup, ça manquait de poids, faute de temps à leur accorder, et je n'ai pas vraiment été touché. Sans doute aussi parce que le professeur m'indiffère. La mise en scène sur Don't Speak était un peu curieuse, mais la prestation dans son ensemble était assez réussie. Mine et Give Your Heart A Break était pas mal non plus. Et puis The Scientist... C'est une chanson très chère à mon coeur et j'aurais plutôt tendance à rejeter par principe toute réinterprétation, mais je n'ai pas détesté ce que Glee en a fait. C'était indéniablement fort, parce que le titre reste puissant quoiqu'on en fasse.

// Bilan // Au fond, les séparations de chaque couple dans cet épisode de Glee se ressemblaient beaucoup et quelques variations n'ont pas réussi à cacher cet état de fait, mais on ne pourra pas reprocher à Ryan Murphy et son équipe de ne pas avoir été cohérents cett fois ! Ils nous ont offert l'un des meilleurs épisodes de la série et certainement le plus mature de tous.