Les livres numériques sont-ils l’avenir de la littérature ?
Face au livre dématérialisé, les librairies vont-elles résister ?
Les grandes bibliothèques sont-elles menacées par cet ouragan numérique, est-ce la chronique d’une mort annoncée ?
A ce jour, en France, le Ebook ne représente que 2% du chiffre d’affaires des éditeurs, mais les dernières statistiques réalisées par le cabinet Xerfi démontrent que la progression du livre numérique sera conséquente d’ici trois ans, avec une prévision de croissance de 115%.
Comparée aux Etats Unis où les ventes de livres électroniques ont désormais dépassées celles des livres papier, la France est encore à la traine.
Selon Lorenzo Soccavo, Chercheur en Prospective du Livre et de l’édition, le livre numérique est une évidence de notre époque, je cite :
‘’Comme les rouleaux de papyrus ont remplacé un jour les tablettes d’argile, comme le codex, livre sous la forme que nous connaissons de cahiers de feuilles reliés entre eux, a un jour remplacé les rouleaux, il ne fait aucun doute que de nouveaux dispositifs de lecture vont remplacer ce que nous appelons “livre” dans les années qui viennent.’’
D’aucun diront que d’un point de vue écologique, le livre, cet Arbrivore, est cause de déforestation et que le livre virtuel représente une excellente alternative. Que nenni, il faut savoir que les produits technologiques sont voraces en Coltan et Lithium et que ces minerais sont une cause majeure de destruction des écosystèmes et de déforestation.
Je fais partie de ces irréductibles qui préfèrent tourner les pages d’un livre, qui aiment sentir et toucher le papier, ce n’est certainement pas sur une Liseuse que j’entendrais le bruissement de la page tournée, où placerais-je ce joli marque page offert par une amie ou celui fait par mes petites têtes blondes? Lorsque je lis, j’ai pour habitude d’y inscrire des annotations au crayon, de souligner des phrases que je juge importantes et si je reprends le livre quelques années plus tard, ces commentaires me replacent en situation, comme certaines photos. Bien sur, la surbrillance peut remplacer le crayon, mais pas les mots.
L’évolution grignote du terrain et à plus ou moins long terme, non sans douleur, la mort du livre est inéluctable. Pour ma part je veux croire qu’Il restera toujours quelques librairies où flâner, avec l’assurance que le libraire saura me dénicher le bijou attendu, contrairement à ces grandes enseignes où la compétence fait souvent, voire toujours, défaut.
NON je ne suis pas une ‘’Réac’’ je vis avec mon temps et les nouvelles technologies font partie de ma vie, mais je revendique mon statut d’éternelle rêveuse, et la tablette ne me fait pas rêver…
Ni despotisme ni terrorisme, nous voulons le progrès en pente douce – Victor Hugo -
GAIA