Après le départ de Hulk au Zenith St-Petersbourg, on pensait que le FC Porto avait perdu gros. Comment le FCP allait vivre sans son super-héros ? Un mois après le constat est étonnant. Non seulement Porto continue de gagner, mais semble encore plus fort sans.
« Je peux trouver un remplaçant à n’importe lequel de mes joueurs, sauf Hulk. Hulk est unique ! » Difficile d’être confiant après le départ d’un joueur quand un président tient de tels propos. En même temps qui peut en vouloir à Pinto da Costa ? Hormis Cristiano Ronaldo, quel joueur peut se targuer de conjuguer puissance, rapidité, technique et frappe de mule à un tel niveau ? C’est bien simple : personne. Longtemps courtisé par Chelsea, le patator Brésilien a finalement opté pour le Zenith Saint-Pétersbourg début septembre pour une soixantaine de millions d’euros. Bien après la clôture du mercato portugais donc, ne laissant du coup aucune possibilité au FC Porto de lui trouver un remplaçant. Ça tombe bien, il est irremplaçable.
Le syndrome Thierry Henry
Ce que l’on annonçait comme une tempête, n’aura finalement été qu’une simple averse. Une fois la tristesse et la déception passée de voir un tel joueur partir, les portistes ont pu vite se consoler avec les résultats du club. Premiers du championnat portugais, premiers de leur poule en Ligue des Champions. Tout roule parfaitement pour les dragons. Comme si l’Incroyable Hulk n’avait jamais existé. Mieux encore, le FC Porto semble encore plus fort sans son MVP.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le départ du géant vert semble avoir décomplexé l’équipe. On pourrait appeler ça le syndrome Thierry Henry. Après avoir passé des années à jouer pour son attaquant vedette, Arsenal et notamment Cesc Fabregas s’était rendu compte qu’une fois « Titi » parti le jeu en était sorti grandi. Non pas que le joueur n’était pas si bon que ça, mais tout simplement que le départ d’un joueur aussi influent force à faire preuve de plus de créativité et surtout de puiser sa force dans le collectif. C’est bien connu, un joueur seul ne fait pas une équipe. Que l’on s’appelle Hulk, Henry ou Messi.
James Rodriguez, le nouveau patron
Symbole de ce retour au b.a.-ba du football, le Colombien James Rodriguez. Propulsé comme nouveau leader technique de l’équipe, ce numéro 10 à l’ancienne, n’a rien à voir avec le Brésilien. Petit, frêle, pas très rapide, pas très puissant non plus, c’est pourtant bien lui qui est en passe de faire oublier Hulk. En lui confiant les rênes de l’attaque le coach Vitor Pereira change de style. Tout en restant fidèle à son 4-3-3 fétiche, le technicien propose un jeu moins direct, plus construit. Comme on a pu le voir face au PSG en Ligue des Champions. Le club de la capitale était alors acculé, forcé de jouer en contre-attaque. Et comme une évidence c’est James Rodriguez qui a marqué le but de la victoire. Une reprise de volée somptueuse tout en finesse comme pour marquer le début d’une nouvelle ère.