Le procès en appel du groupe punk russe Pussy Riot a repris ce mercredi à Moscou, l’occasion pour elles de s’excuser auprès des croyants.
« Nous n'avons pas voulu offenser les croyants. Si cela a été le cas, nous nous en excusons. Notre action était politique. Je dois répondre de ce que j'ai fait moi-même », a déclaré Ekatarina Samoutsevitch, l’une des trois Pussy Riot. « Nous sommes toutes les trois innocentes, nous sommes en prison pour nos opinions politiques », a renchéri Maria Alekhina en réclamant l'annulation du jugement en première instance. Pour finir, Nadejda Tolonnikova se déclare également prête à s'excuser si elle a offensé des gens, mais pas à « se repentir, car ce serait reconnaître que notre action était antireligieuse ».
Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, sont accusées de « hooliganisme » et « d’incitation à la haine religieuse » devant le tribunal municipal de Moscou, pour avoir chanté en février dans la cathédrale du Christ- Sauveur, à deux pas du Kremlin, une « prière punk » demandant à la Sainte Vierge de « chasser Poutine du pouvoir ». Les trois jeunes femmes ont été condamnées en août dernier à deux ans de camp pour ces faits.
« Si notre condamnation est confirmée en appel et que nous partons dans un camp, nous ne nous tairons pas pour autant, même si on nous envoie en Sibérie ou en Mordovie », ont-elles encore déclaré.