Selon Vince Cable, homme politique britannique à la tête du Département des Affaires, de l’Innovation et du Savoir-faire, la future loi qui régira l’industrie pétrolière nigériane est un défi majeur qui permettra d’orienter, à terme, la politique du premier producteur africain vers plus de transparence.
Dans sa première version, ce texte de loi a été fortement critiqué par les compagnies pétrolières qui jugeaient que la fiscalité trop lourde qui en découlait était un frein évident aux investissements et au développement du secteur énergétique. Pourtant, dans un domaine pétrolier africain corrompu et mal géré, l’ancien vice-président des Libéraux démocrates a tenté d’être rassurant « nous sommes juste en train d’émettre des éventualités sur la façon dont les choses devraient être faites si l’on veut qu’elles soient convaincantes pour les investisseurs » le texte étant « regardé de très près par les investisseurs étrangers« .
Devant se conformer aux meilleures pratiques internationales, la nouvelle version présentée en conférence de presse par M. Cable a, semble-t-il, séduit les dirigeants nigérians. Diezani Alison-Madueke, ministre du Pétrole, a salué un texte « juste tant pour le gouvernement que pour les compagnies pétrolières et les Nigérians« . Une opinion partagée par Olusegun Aganga, ministre nigérian du Commerce et de l’Investissement.
Cette loi répond aux vives protestations s’élevant du peuple nigérians qui réclament, depuis quelques années, une refonte de la législation de cette industrie qui a fortement pollué la région pétrolifère du Delta du Niger.