Des risques politiques « importants » pèsent sur le nouveau programme de rachat d’obligations publiques de la Banque centrale européenne (BCE) en raison des conditions qui seront exigées des pays bénéficiaires, a estimé le FMI dans un rapport publié mercredi.
Ce programme « jouit d’une plus grande crédibilité (…) mais il fait face à d’importants risques liés à des facteurs politiques et à sa mise en application », écrit le Fonds monétaire international dans son rapport sur la stabilité financière dévoilé à Tokyo.
Face à la crise de la dette, la BCE a annoncé début septembre un nouveau programme de rachat illimité d’obligations publiques réservé aux Etats ayant requis l’aide du fonds de secours européen (MES) qui, en contrepartie, exigerait des efforts accrus d’assainissement de leurs finances publiques.
« Les gouvernements doivent désormais demander le soutien (du fonds de secours, ndlr), accepter les conditions et mettre en oeuvre les réformes », souligne le FMI à l’heure où les programmes d’austérité soulèvent une résistance croissante en Europe.
L’Espagne, dont les taux d’intérêts sur les emprunts à dix ans flirtent avec les 6%, rechigne encore à demander d’actionner ce nouveau mécanisme d’aide.
Le Fonds prévient par ailleurs que le programme de la BCE ne garantira pas « catégoriquement » le retour à une dette viable « en raison de l’impact incertain » des conditions imposées aux pays, qui peuvent parfois freiner encore davantage la croissance et aggraver les déficits.
Le FMI assure également que ce programme doit s’accompagner d’une recapitalisation « crédible » des banques et d’une union bancaire.
Fin septembre, la directrice générale du FMI, Christine Lag
source : AFP
Avis de la Rédaction : on se demande à quel jeu joue Christine Lagarde, un jour elle dit blanc et l’autre c’est noir, le FMI donne de plus en plus l’impression d’être totalement incompétente dans ses fonctions et n’est certainement pas là pour rassurer les marchés. Cette annonce pourrait bien faire chuter les cours dès demain…