Magazine Politique
Début octobre. Ici la canicule n’est pas tendre. Un soleil de plomb dicte sa loi à Dakar, il fait chaud et le dire ainsi, est presqu’un euphémisme. Sur la route l’enfer est vécu par les usagers des transports en commun. Cars rapide surchargés, bus Tata bondés de passagers, le tout, fondu sous le décor hideux des embouteillages. Ces trois dernières années, le secteur du transport en commun dans la capitale dakaroise, a connu l’arrivée de nouveau bus, dit TATA.
Ces deniers desservent presque toutes les zones de Dakar. Les banlieues, jadis inaccessibles sont maintenant desservies par ces « nouveaux » bus. Mais dans quelles conditions et pour quel prix ? Il faut d’abord préciser que l’arrivée de ces bus répond avant tout à la volonté de l’Etat d’éliminer « progressivement » les cars Ndiaga Ndiaye du paysage des transports urbains dans la capitale. Mais le seul hic, est vraisemblablement le manque de professionnalisme de ces chauffeurs qui font pire que les chauffeurs de Ndiaga Ndiaye en termes d’indiscipline. Manque de respect aux usagers, non respect des horaires de départ dans les terminus et autres arrêts, course folle à la recherche de clients sur les routes, défilés des mendiants à l’intérieur des bus, bref les bus Tata ne sont modernes que dans la forme, mais pourris dans le fond. Conçu pour une vingtaine de places assises et une quinzaine de places debout, ces bus en prennent jusqu’à une soixantaine de passagers. Les usagers souvent coincés par les portes des bus, souffrent le martyr avec leur « consentement » ? Du n’importe quoi vraiment ! Je le crois vraiment, la responsabilité est certes partagée (entre chauffeurs, receveurs et passagers) mais incombe avant tout à la société de transport de ces bus. A lire prochainement…l’indiscipline des usagers dans les bus…