- que le premier prix Nobel de la saison, celui de Médecine, a été attribué au Japonais Shinya Yamanaka et au Britannique John Gurdon qui ont démontré que l'on pouvait transformer des cellules adultes en cellules souches, cellules souches capables de produire toutes les sortes de cellules dont l'organisme a besoin. Ceci posé, tentons une interprétation à brûle-pourpoint coude-au-bar à la cantonade. On pourrait se régénérer ? La régénération, mec ! Un patron, la même chose, comme qui dirait. La queue du lézard qui repousse ? Ça marcherait pour la rallonger, ou pas ? Une vieille carne qui redeviendrait peau de fesses de bébé ? Le devenu con qui ne le serait plus, rebuvant à la source ? L’élixir de jeunesse, tiens, mets m’en un autre, c’est ma tournée ? Retomber en enfance au moment de la sénilité ? Mais on le fait déjà, ça, non ? Ils ont eu un prix Nobel pour ça, les mecs ? Si c’est pour nous promettre la vie éternelle, z’ont intérêt à donner un coup de main à leurs potes du Nobel de la paix, parce que, ça avance moyen, de leur côté. Enfin, moi, j’dis ça, j’dis rien !
- que le site PeopleInside nous informe que le magazine Esquire a élu Mila Kunis Femme la plus sexy au monde. T’as google, tu cherches. Tu t’en fous, tu cherches pas. Toutefois, et même, quoi qu’il en soit, avouons que dans la catégorie Prix Nobel de la subjectivité, élire la femme la plus sexy du monde, ça frise la tête du podium. Je n’ai rien contre Mila, loin de moi cette pensée, je ne voudrais pas me fâcher avec la demoiselle, elle est certainement bourrée de qualités, mais Félix l’était aussi dans le Père Noël, bien qu’il y fût une ordure. J’ose un Mila est quand même plus jolie que Gérard, et j’affirme qu’elle est surtout plus femme, je suis super impartial, là. Attention, je ne veux pas comparer Miss Kunis à Mr Jugnot. Ils sont bruns tous les deux, surtout celui des deux auquel il reste des cheveux, et acteurs, ce qui leur fait deux points communs, mais allons au-delà de ces similarités dont on n’aurait absolument pas pu se passer, l’une des deux a un patronyme un peu plus glamour. Je reviens à mon mouton, cette élection par un comité rédactionnel de magazine répandue par un site internet, à part faire l’objet de paragraphe ici et là, c’est pas très objectif et ça n’émeut que peu le schmilblick. Enfin, moi, j’dis ça, j’dis rien !
- qu’une jeune femme est tombée du septième étage, à cause d’un garde-corps vétuste, alors qu’elle secouait sa couette par sa fenêtre, et qu’elle en est morte. Aussi, qu’une maman a renversé accidentellement et blessé mortellement sa fille de 14 mois, qu’elle n’avait évidemment pas vue, en rentrant sa voiture dans son jardin. Que les faits divers idiots et pathétiques se conjuguent au pluriel et au quotidien et qu’on se voit sans cesse dans l’obligation de rappeler que subjectivité rime gravement avec relativité, et science avec conscience. On a pu imaginer au premier paragraphe le progrès éradiquer des maladies incurables, mais encore faudrait-il empêcher les déviants de dépasser l’éthique. On a pu s’amuser au deuxième paragraphe de la légèreté de l’actualité ; elle compense, qu’on pense, celle qui peut plomber l’ambiance. L’obligation est obligatoire, l’idée serait de faire pencher les plateaux de la balance vers le mieux. Compenser pour garder l’équilibre. Ajoutons donc. Le prix Press Club humour et politique 2012 a été attribué lundi à l'ex-député UMP François Goulard pour avoir dit : être ancien ministre, c'est s'asseoir à l'arrière d'une voiture et s'apercevoir qu'elle ne démarre pas. Accordons-lui le bénéfice de l’honnêteté, intellectuelle, tout en n’oubliant pas qu’il nous rappelle, lui, où passent nos impôts. Et sourions. Enfin, moi, j’dis ça, j’dis rien !