L'étude Cabipic a évalué les risques d'accidents d'exposition au sang et couvertures vaccinales des médecins libéraux en région parisienne en 2011 auprès de 147 médecins libéraux, généralistes et spécialistes, exerçant dans le secteur Nord de Paris. Les données ont été recueillies de novembre 2010 à mars 2011 par auto-questionnaires explorant les AES, l'élimination des déchets d'activité de soins à risque infectieux (Dasri) et la couverture vaccinale.
L'étude constate que,
· 89% des médecins libéraux réalisent des gestes invasifs.
· Que les précautions standard ne sont pas systématiquement respectées.
Ainsi, au cours de leur exercice professionnel, 33% des médecins ont été victimes d'AES, dont 82% par piqûre et 8,2% dans l'année écoulée. Ces AES concernent pour 42% des médecins généralistes et pour 58% des médecins d'autres spécialités.
82% des médecins victimes d'AES déclarent avoir immédiatement lavé et désinfecté la zone lésée avec un antiseptique, 29% avoir consulté un médecin référent dans les 48 heures et 8,2% avoir reçu un traitement antirétroviral.
· Mais seuls 24% des AES ont été déclarés comme accident du travail.
· Seuls 33% des médecins avaient souscrit à une assurance complémentaire accident de travail-maladie professionnelle (AT-MP). D'ailleurs, ce sont les médecins ayant souscrit à une assurance complémentaire qui déclarent plus souvent leurs AES (66% vs. 34%, p=0,041).
Le tri des Dasri, tel que déclaré dans l'étude, semble mieux respecté au cabinet qu'envisite au domicile. Ainsi, au cabinet médical, 90% des médecins déclarent effectuer un tri, dans le cas de visites à domicile, 33% emportent les OPCT ((objets piquants/coupants/tranchants) dans un conteneur spécifique. Au total, 2 médecins sur 3 utilisent les services d'un prestataire
Agréé.
Sur la vaccination, le taux de couverture est satisfaisant, au-delà de 85% pour les vaccins obligatoires.
La gestion des Dasri par les médecins libéraux et leur couverture vaccinale apparaît donc comme satisfaisante, mais la prise en charge des AES pourrait être améliorée. De l'avis même des médecins, qui, à 79% se déclarent favorables à la mise en place d'un service de médecine préventive.
Source : InVS BEH 9 octobre 2012 / n° 38 (Visuel@© ursule - Fotolia.com)
Lire aussisur les Dasri