Fin de la Guerre du Golfe. Quatre soldats américains partent à la recherche d'un trésor présent au Koweit. Des lingos d'or qui appartiendrait à Saddam Hussein. Mais les autorités locales ne vont pas aimer...
La critique du Golfe par Borat
Méa Culpa. A l'époque de la critique de Jahread (donc il y a presque deux ans!), j'avais dit que c'était probablement le seul film à aborder la Guerre du Golfe. Votre cher Borat avait donc oublié le temps de quelques années Les rois du désert sorti bien avant. Réalisé en 1999 par David O'Russell (celui qui gueulait sur le tournage de J'adore Huckabees et qui remit en selle Mark Wahlberg dans le punchy Fighter), le film met en scène George Clooney (probablement son premier rôle au cinéma qui pouvait lui permettre de casser la barraque et qu'on ne me dise pas Batman et Robin!), Mark Wahlberg, Ice Cube, le réalisateur Spike Jonze, Jamie Kennedy, Cliff Curtis et Saïd Taghmaoui (qui joue un arabe encore une fois, soit son principal job aux States!). Les rois du désert fut un des rares succès commercial pour un film parlant de conflit au Moyen Orient. On peut même parler de cas unique car tous se sont pris des branlées monstres. On citera au hasard Jahread, Le royaume (et pourtant son fond pro-ricain aurait dû marcher), Redacted ou Dans la vallée d'Elah.
Etrangement et un peu comme le montrait Jahread justement, Les rois du désert commence très légèrement. Nous sommes à la fin de la Guerre du Golfe, les soldats américains s'apprêtent à partir du Koweit après plusieurs mois de pignolades et ennuis. Pour ne pas ressortir les mains vides de deux années pourris, quatre soldats décident de partir à la quête d'un trésor arabe. Tout va bien jusqu'à maintenant, l'ambiance est festive, Kennedy balade une journaliste pour faciliter la tâche à Clooney pendant que ce dernier sillone les routes du Koweit avec Jonze, Wahlberg et XXX. C'est alors qu'ils tombent réellement sur les lingots d'or appartenant à l'ami Saddam, vous savez celui qui sodomisait Satan dans South Park le film. Ce dernier n'apparaît jamais mais son ombre est bel et bien présente. L'armée ricaine apprend assez vite que certains ont déserté et compte bien retrouver ses petits soldats. Notre escouade va également pas tarder à comprendre qu'ils ne sont pas en terrain conquis et que les irakiens sont prêts à les dézinguer s'il le faut et surtout quand les évènements dégénèrent. Ainsi Wahlberg se fera enlevé par l'équipe de Taghmaoui et les autres vont essayer de le retrouver en compagnie d'habitants du Koweit prêts à en découdre avec l'envahisseur.
Sous ses abords de blockbuster rigolard, le film change vite de point de vue pour montrer une vision beaucoup moins idylique où le sang coule plus qu'il ne faut. Malgré qu'elle n'a duré que deux ans et que son caractéristique principal est qu'elle a été particulièrement ennuyeuse car il ne s'y passait rien, la Guerre du Golfe n'a pas été une guerre propre. Loin de là. Dans le film, O'Russell montre bien les techniques de torture artisanales ou non ainsi que les réactions énervées des ricains. En d'autres termes, tu touche à mon pote, je t'en liquide dix autres! Pour ceux qui ne me croiraient pas, il n'y a qu'à voir certains documentaires sur la Guerre d'Irak (l'actuelle donc). S'il n'est pas politisé, le film n'oublie pas de montrer une certaine réalité. Par ailleurs, les acteurs sont vraiment bons que ce soit Clooney charismatique en chef avide de fric (et dont la première apparition est montré alors qu'il se tape une journaliste!) ou Wahlberg plutôt bon pour le coup même s'il sera meilleur dans Fighter du même réalisateur. Quant à Taghmaoui, il fait comme d'habitude. A savoir pas grand chose si ce n'est faire la caricature habituelle du français aux States.
"C'est qui le patron, les Irakiens? C'est George! What else?"Première fois qu'Hollywood s'attaque au Golfe, coup gagnant.
Note: 17/20