Je m'attendais à une ambiance pesante avant de visiter ce refuge, une atmosphere sinistre. Surprise. Une grande maison, moderne, neuve et propre, quelques animaux. Ca rigole et ca glousse discrètement. L'attachement des filles aux sœurs est clairement visible. Quelques inévitables crucifix, de bonnes paroles calligraphiées aux feutres de couleur et scotchées sur les murs, une ambiance qui me rappelle le catéchisme de mon enfance. Les soeurs dégagent une aura de bonté et de chaleur humaine remarquable.
On a mangé le repas de la pleine lune (car c’était la pleine lune), bu un verre de sul, discuté, joué au yutnori. Les blagues fusent, ca crie et ca rigole, l’atmosphère est chaleureuse. Ces filles qui ont traversé des épreuves sans nom ressemblent à n’importe quelle gamine coréenne du même âge.
Que deviennent ces jeunes une fois devenue adultes, à leur sortie du foyer ? Certaines réussissent à rentrer à la fac. D'autres trouvent des petits boulots, fondent une famille. Certaines n’arrivent pas à reprendre pied et se retrouvent sur le trottoir. J’ai bon espoir que celles rencontrées hier soir s’en sortiront. La soeur, elle, travaille sur un projet de café destiné à donner du travail à ses ex-pensionnaires.