Dans un communiqué, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a émis des réserves au sujet du rapport de la Commission européenne sur l’état de sûreté du parc nucléaire européen.
Dans ce document publié la semaine dernière suite aux stress tests post Fukushima (une série de tests de sûreté destinés à améliorer la sécurité des centrales, notamment vis-à-vis des catastrophes naturelles), Bruxelles mettait en défaut la plupart des installations du continent.
Ainsi les centrales françaises, dans leur majorité, était mises en défaut sur 7 points, en moyenne, sur les 11 identifiés.
Mais l’ASN, « comme les autres Autorités de sûreté européennes, n’a pas été associée à la préparation des documents publiés par la Commission le 4 octobre… Elle n’a pas eu connaissance de la méthode suivie pour élaborer ces conclusions, ni des entités et des personnes ayant contribué à ce travail ».
De plus, l’autorité explique que certaines des dernières recommandations de l’ASN pour améliorer la sureté des installations françaises, figurant dans le rapport de l’ASN du 26 avril et d’ores et déjà pris en compte par les exploitants, sont ignorées dans le rapport européen. Et notamment « la prise en compte d’accidents multiples sur une même centrale ou la nécessité de prévoir des moyens externes d’intervention rapide en cas d’accident ».
Les critiques formulées par l’ASN ont été entendues par le commissaire européen à l’énergie, Gunther Oettinger. Tout en se défendant d’avoir reçu toute pression, le commissaire a reconnu que certains points n’avaient plus lieu de figurer dans le rapport final de Bruxelles. Les centrales françaises, par exemple, ne sont plus que mises en défaut que sur 4 points, en moyenne, contre 7 dans la première version du document.