Il paraîtrait...

- que les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology, le très fameux MIT, aux Etats-Unis, sont vivaces. Ils cogitent et produisent, les bougres. Sous l’effet de quelques substances ? Le secret est bien gardé. Ils ont mis au point une veste sans manche, façon doudoune, reliée à internet. Dans la série connexion partout et pour tous, en 3G ou en wifi, ne fait-ce pas doublon avec nos smartphones ? Que nenni, l’idée est plus romantique. Relié à Facebook, le vêtement se gonfle dès qu’un de vos amis du réseau ajoute une mention j’aime à vos publications et vous serre, vous enserre, vous réchauffe, vous étreint, vous cajole, vous loue, vous soutient, vous montre son amitié cliquante et clinquante, bref, vous fait du bien. Et ils l’ont baptisée veste à câlins, n’est-ce pas trop mignon ? Ruons-nous ! Ne portons plus que ça ! Visons l’avenir qui n’est plus dans le vison. Choisissons l’inédit s’il embellit le futur. Il est clair, quand on regarde le monde tel qu’il est, que quelques vieillies solutions n’ont pas fait leur preuve. Empruntons de nouveaux chemins, traçons de nouvelles routes, ouvrons les esprits. Oublions les vieux linges, il faut faire bouger les lignes.

- qu’Anne-Sophie Pic s'installe à Paris. Et elle ne pique/prend la place de personne, bien que l'événement revête une dimension historique. Certaines artistes des petits plats ont longtemps été cachées, enfermées dans leur cuisine, à régaler exclusivement leur famille sans même parfois les hourras de la foule composée du père et des enfants réunis. Les cuisiniers étaient des hommes. Les cuisinières étaient au gaz. Le sexisme était de fait, et se maintint/maintient avec la tradition. Anne-Sophie Pic est la seule femme chef triplement étoilée en France. Les choses évoluent très lentement. Très, très lentement. Elle exerçait son art à Valence. Elle vient d’installer un restaurant près de la Seine. Complet midi et soir. Croyons qu’Anne-Sophie et peut-être quelques émissions culinaires à la recherche de talents de tout sexe modifieront les coutumes, que plus de toques couvriront des chevelures féminines. S’il se confirme que la femme est l’avenir de l’homme, ce qui semble assez raisonnable pour bien des raisons, et notamment l’état du monde actuel résultant du pouvoir confié aux mains masculines depuis des siècles, l’homme lucide doit laisser un peu de place, ranger son égo et rentrer son bide, là, ici et ailleurs. Oublions les vieux us, il faut faire bouger les lignes.

- que les opérateurs téléphoniques ont dénoncé une nouvelle forme d’arnaque sur le marché des mobiles. Ah oui ? Jusque là, mes sourcils n’ont pas bougé d’un nanomètre. Des clients s’engageraient sur un forfait de téléphonie mobile incluant un appareil haut de gamme subventionné, fournissant de faux documents, et repartiraient avec le mobile sans honorer le forfait. Ouais, bon, c’est vrai, c’est mal, mais je ne suis toujours pas tombé de ma chaise. Les opérateurs ont décidé de contre-attaquer. Ah ! Mais comment donc, me demanderez-vous ? En augmentant les prix, pardi ! Ah ok, c’était donc ça ! Il n’y avait pas d’autres moyens ? Des contrôles accrus des papiers demandés et fournis, par exemple ? On dirait bien que non ! Victimisation, donc augmentation. Donc augmentation, tout simplement, en fait. On les croit ou on ne les croit pas ? L’arnaque est-elle vraiment là où on nous la montre ? Je me demande si à force d’être dubitatif, je ne vais pas finir par douter de tout, moi ? Qu’ils se creusent un peu pour ne pas faire gonfler les factures, qu’ils cherchent solution ailleurs que dans les portefeuilles des clients, qu’ils aient l’esprit pratique, qu’ils oublient les vieux réflexes. Faisons bouger les lignes. Que les vendeurs de lignes se bougent, pour mieux faire !