Titre : Le meilleur des jours
Auteur : Yassaman Montazami
Editeur : Sabine Wespieser
Nombre de pages : 138
Date de parution : 23 août 2012
Auteur :
Yassaman Montazami, qui vit en France depuis 1974, est née à Téhéran en 1971. Docteur en psychologie, elle a travaillé de nombreuses années auprès de réfugiés politiques et a enseigné à l’université Paris VII. Elle exerce actuellement en milieu hospitalier.
Présentation de l'éditeur:
Après la mort de son père, Yassaman Montazami se réfugie dans l’écriture pour tenter de garder vive la mémoire de ce personnage hors norme. La drôlerie et la cocasserie des souvenirs atténuent peu à peu l’immense chagrin causé par sa perte.
Né avant terme, condamné puis miraculé, l’enfant adulé par sa mère, qui jamais ne lui refusa rien, fut nommé Behrouz – en persan : « le meilleur des jours » –, un prénom prédestiné pour un futur idéaliste épris de justice et un pitre incapable de prendre la vie au sérieux.
Envoyé en France pour y poursuivre des études qu’il n’achèvera jamais, il participe à sa manière aux événements révolutionnaires de 1979, au cours desquels l’Iran bascule de la monarchie à la République islamique, en faisant de son appartement parisien un refuge pour les Iraniens en exil. Leurs chassés-croisés entre Paris et Téhéran donnent à l’auteur l’occasion de brosser une multitude de personnages improbables et issus des milieux les plus divers : une épouse de colonel en fuite, fanatique d’Autant en emporte le vent, un poète libertin, mystique et interdit de publication, un révolutionnaire maoïste enfermé à la prison d’Evin, et même un ancien chef d’entreprise devenu opiomane.
Évocation d’un monde aujourd’hui disparu, ce premier roman frappe par sa maîtrise et par l’acuité de son trait.
Mon avis :
Après plusieurs lectures pesantes, Le meilleur des jours sera la meilleure lecture de la semaine dernière. C'est un court récit qui concentre humour et émotion tout en témoignant De l'histoire de l'Iran.
Behrouz, ce qui veut dire "le meilleur des jours" en persan, ne devait pas survivre à sa naissance. Sa mère, Rosa, qui voulait avorter a ensuite tout tenter pour sauver le nourrisson trop faible. Est-ce cela qui fit de Behrouz un homme farfelu?
Élevé dans une famille qui vivait à l'occidentale, le jeune garçon s'attache plus facilement aux serviteurs. Ce qui l'amène à s'intéresser aux théories de Marx et à s'exiler en France pour étudier. Il sera un éternel étudiant, dépendant du financement de ses parents pour subvenir à ses besoins et ceux de sa famille.
En 1997, à la suite de l'élection du président réformateur Mohammad Khatami, il quitte Paris et sa femme pour retourner en Iran.
Par ce roman autobiographique, Samanou évoque ce père, éternel adolescent, ses frasques, ses rencontres, ses convictions, tout en brossant un bref aperçu de l'histoire de l'Iran. Il y a des personnages cocasses comme Shafi Khanoun, cette femme de colonel réfugiée à Paris, des amis brisés par les régimes politiques iraniens comme Bijan, un ami maoïste arrêté et torturé.
Et il y a surtout ce lien admirable entre la fille et le père. Samanou se remémore les meilleurs moments de son enfance pour mieux appréhender les derniers instants de son père.
C'est un premier roman court mais riche en émotion.