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Terrorisme: Pourquoi Copé devrait se taire

Publié le 08 octobre 2012 par Juan
Terrorisme: Pourquoi Copé devrait se taire Après le « racisme anti-blanc », puis la « haine des entreprises », Jean-François Copé pouruit sa surenchère verbale dans l'espoir d'être élu à la présidence de l'UMP.
Au risque de choquer son propre camp.
Qui le fera taire avant qu'il ne commette l'outrance irréparable ?
Surfant sur la polémique des Pigeons, l'actuel secrétaire général de l'UMP, désigné en 2010 par Nicolas Sarkozy, fustigea la prétendue « véritable haine de celui qui veut entreprendre, qui veut créer de l'emploi et investir en France » qu'aurait le gouvernement. Plus c'est gros, plus ça passe...

Mais il y eut pire...


Samedi soir, une cellule terroriste, un « réseau » nous dit-on, avait été démantelée. Onze personnes arrêtées, une douzième tuée. Dimanche après-midi, un treizième suspect était interpelé à Cannes.
Ces fichus islamistes finiront bien par faire éclater leur bombe quelque part. Pour l'instant, les services de renseignement semblent avoir encore fait merveille. La DCRI, après le fiasco de l'affaire Merah, est plus utile à ces sujets qu'à espionner des journalistes pour traquer des fuites. On avait retrouvé l'ADN de l'un des suspects sur la grenade lancé contre une synagogue en septembre. Un délinquant, Français et « converti à l'islam radical » comme on dit dans les gazettes, qui fut tué en ripostant lors de l'assaut des forces de l'ordre.
Jean-François Copé, candidat sans doute malheureux à la tête de l'UMP, n'en peut plus de surenchères verbales pour témoigner de sa décomplexion à droite. Vendredi, il nous a lâché qu'« il est des quartiers où les enfants ne peuvent pas manger leur pain au chocolat car c'est le ramadan». L'ancien ministre François Baroin, qui a davantage de dignité de l'impétrant, n'a pu s'empêcher de condamner le dérapage: « Toutes ces petites phrases sont toxiques et dangereuses » . Et il ajouta: « elles altèrent le pacte républicain ».
Toxiques, ces phrases le sont. Copé participe à sa façon d'un amalgame nauséabond avec l'Islam. C'était ignoble et franchement irresponsable. La situation est suffisamment grave. Copé n'en resta pas là. Le ministre de l'intérieur venait d'expliquer qu'il fallait éviter les confusions dangereuses. Copé,  dimanche 7 octobre sur France 3, n'en avait cure:  « Je crois qu'il a tout à fait raison mais il ne faut pas se tromper. Une personne qui commet des actes de délinquance ne devient pas fort heureusement un intégriste qui commet des actes terroristes, mais il est vrai que cela fournit un terreau ». Quel propos ! Voilà donc un prétendant élyséen regretter publiquement les précautions verbales du ministre de l'intérieur...
Copé n'était plus à une saloperie près. Car comment qualifier cette nouvelle outrance, quand on lui demanda s'il fallait une (relative) union nationale contre le terrorisme:
« Oui, il faut une union nationale face au risque terroriste. Mais nous aurions bien aimé l'avoir lors de la tragédie de Toulouse et Montauban (affaire Merah, en mars dernier) alors que la gauche avait lancé inutilement des polémiques à l'égard de nos services. »
Tiens donc. Jean-François Copé invoque le drame de Toulouse. Que c'était-il donc passé qui mérite une telle remarque ?De quoi parlait-il ? Qui avait donc demandé à la gauche et au pays de se taire pour se réserver le bénéfice de la parole, après le drame de Toulouse ?
Qui avait rompu cette trêve de quelques jours ? 

Jean-François Copé. 


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