Tom McRae, solo tour
Touteouïe n’a pas besoin de se faire prier pour aller voir Tom McRae en concert. On aime soutenir les projets du monsieur et encore plus l’applaudir sur scène. Et si, en plus, on découvre la très chouette salle de l’Epicerie Moderne, on ne va pas se plaindre.
La première partie est assurée par le duo français Elephant, qu’on découvre avec enthousiasme. Si tu suis le blog, tu sais qu’on a du mal avec les artistes chantant en français, à part quelques exceptions. Mais le duo est frais et sympathique, tout comme leurs morceaux. On passe un excellent moment en leur compagnie et ça permettra de bien se mettre dans l’ambiance bonne enfant de la soirée.
C’est l’heure de l’entracte. Il fait tellement chaud dans la salle qu’on décide de sortir faire un tour. On est encore dehors en train de prendre l’air lorsque la sécurité ferme les portes de la salle. On entre vite alors que Tom McRae est déjà en train de chanter Lately’s all I know, titre qui ouvre également son dernier album, From the Lowlands. Comme prévu, le chanteur est seul sur scène, simplement entouré de 3 guitares et d’un piano. De prime abord, il semble intimidé et enchaîne les premiers morceaux sans parler ou presque. On avait un peu peur que le violoncelle ne manque aux morceaux du chanteur mais finalement, le tout passe très bien. Et lorsque McRae se décoince enfin, la soirée peut démarrer. On a des frissons, on rit. Bref on ne sait pas vraiment où on en est !
La setlist est excellente puisqu’elle regroupe les meilleurs morceaux du 1er album (pas moins de 7 chansons en seront interprétées), de All Maps Welcome (un petit How the West Was Won aurait été apprécié mais on fera sans), et de From the Lowlands, avec ci et là quelques titres de Alphabet of Hurricanes (Still Love You, chantée en toutes les langues ou presque) et King of Cards (One Mississippi). On n’avait pas entendu certains de ces morceaux depuis longtemps, voire même jamais en live, comme Strangest Land issu d’All Maps Welcome. Seul laissé pour compte : Just like Blood, son 2ème album.
Puisque McRae avait dû annuler un concert à Lyon en 2005 à cause d’une grève, il prend le temps de s’excuser et propose au public de choisir la prochaine chanson. Des titres de chansons sont scandés mais c’est finalement La Nuit Je Mens de Bashung qui gagne. Il faut savoir que Tom McRae en avait fait une reprise presque 10 ans plus tôt. Il décide donc de jouer Hidden Camera Show qu’on n’avait pas entendu depuis un moment avant de terminer la chanson par le titre de Bashung. Il nous racontera sa rencontre avec l’artiste décédé. Avant de continuer sur Streetlight, mignonne petite chanson d’amour.
McRae joue avec nos émotions : ses morceaux sont tout aussi touchant en live (voire même plus !) et le chanteur prend un plaisir indéniable à les interpréter. Puis, sa proximité avec le public, tantôt en l’encourageant à chanter ou à se lever dans les gradins, tantôt en lançant des petites blagues entre chaque chanson, fait qu’on a l’impression de passer la soirée entre amis. Tous réunis là pour passer un bon moment, sans se prendre la tête.